samedi, 26 novembre 2005
Oliver Finkielkraut
Les journaux : Finkielkraut présente des excuses.
Je pense à cette inénarrable séquence d'un vieux Laurel et Hardy, dans lequel ce dernier, avec l'aide de son comparse, réduit un piano en miettes en pleine rue. S'apercevant un peu tard qu'un policeman l'observe, l'irascible bibendum récupère dans le caniveau deux touches orphelines et s'efforce, avec un sourire contraint, de reconstituer le clavier qu'il vient de saccager avec une rage jubilatoire...
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Verbigération
22:36 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 25 novembre 2005
Hasard objectif ?
Cet après-midi : je lis La Madone assassine, d'Andrea G. Pinketts (Rivages/Noir 564, 2005). Pages 77-80, longue digression, minutieusement documentée, sur l'apparition de la Vierge à Catherine Labouré, dans la nuit du 17 au 18 juillet 1830 (en réalité, dans la nuit du 18 au 19, jour de la fête de saint Vincent de Paul)
23:28 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 24 novembre 2005
Villa triste
Je suis enfin arrivé à la dernière page de Villa Vortex :
Voyage au bout de l'ennui.
21:56 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (11)
So The Wind Won't Blow It All Away
La semaine passée, ayant quitté ma thébaïde auvergnate pour profiter quelques jours de l'hospitalité de mon fils — Lorrain par inadvertance, eût dit Vialatte —, je me retrouve plus ou moins en panne de lecture. Voyons ce qu'il y a dans la bibliothèque : Jim Grimsley, Colum Mac Cann, Larry Watson... Brautigan. Pourquoi ne pas relire "Mémoires sauvés du vent" ? Peut-être l'un de ses plus beaux textes, l'un des plus poignants, infiniment triste sous cette désinvolture qui relève de la politesse du désespoir...
J'oublie dès les premières lignes le brouillard et le givre au dehors, la musique en sourdine d'Eberhard Weber ; je suis au bord d'un étang glauque, dans le bruissement des roseaux et le chant des merles, "semblable à des points d'exclamation mélancoliques tapés à la machine une soirée d'été, l'un de ces soirs qui transpirent l'ennui et l'épuisement parce qu'un vent chaud souffle du sud" ; je suis ce gosse au tennis mouillées... l'enfant qui regarde les enterrements de la fenêtre de sa chambre, en pyjama. Il y a aussi la fillette du croque-mort, avec ses mains glacées, le camarade de jeux, qui mourra parce que le fatum vous a conduit à acheter une boîte de balles de 22 plutôt qu'un hamburger... Ce court roman est d'autant plus tragique que le tragique, ici, s'inscrit dans la trivialité d'un quotidien dérisoire, hanté de fantoches... Et, comme dans toute tragédie, marquée par l'effroi et la pitié, la fin, inéluctablement désespérée, trace une croix sanglante sur les illusions perdues. "Si seulement j'avais eu envie d'un hamburger ce jour-là, tout aurait été complètement différent..."
10:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
mercredi, 23 novembre 2005
Smoking / No smoking 6
Si l'on en croit l'agence australienne Associated Press — et Le Figaro, qui rapporte la nouvelle — une Française aurait tenté, lundi dernier, d'ouvrir la porte d'un avion en plein vol pour fumer une cigarette.
22:59 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 22 novembre 2005
Choronymie macabre
18:39 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 21 novembre 2005
Smoking / No smoking 5
Cigarettes d'antan :
Parisiennes, dites "P4"
Gauloises jaunes, "goût Maryland"
Boyards maïs et Celtiques "gros module"
Marigny
Rallye, en paquet de dix
Week-end à bout de liège
Palette, couleurs pastel et bout doré
Yaset, aplaties en cylindroïde. Tabac turc parfumé, parti comme les autres : en fumée...
22:08 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
jeudi, 17 novembre 2005
Je m'en vais ou je m'en vas...
Je vous abandonne pour quelques jours : une visite à rendre en Lorraine. Je profiterai de l'occasion pour faire provision de vins de Moselle — pinots et auxerrois de Contz-les-Bains — ou de gris de Toul. À bientôt ! N'abusez pas du beaujolais nouveau.
23:45 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (7)
Petite anthologie portative 13
À WANG LU
Li Bai, dans son bateau, sur le point de partir,
Soudain, entend sur la rive, scandé du pied, un chant.
L'eau de l'étang aux Fleurs de pêcher est profonde de mille pieds,
Mais moins que l'amitié de Wang Lun pour moi.
(Li Bai, Sur notre terre exilé, trad. Dominique Hoizey, Orphée/La Différence, 1990)
19:12 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)