samedi, 05 novembre 2005
Louons maintenant les grands hommes 2
Dans les journaux :
— Le tribunal chargé de préparer la béatification de Jean-Paul II a entamé ses travaux ce vendredi à Cracovie ;
— Le même jour, l'école maternelle de Beuvry-la-Forêt (Nord), qui s'appellera désormais l'école "Jack-Lang", a été inaugurée par l'ancien ministre. Une institutrice avoue : "On aurait plutôt pensé à un nom de chanteur..."
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vendredi, 04 novembre 2005
Le grand style 8
— I —
"Quelle île nous conçut des strophes de la mer ?
Onde où l'onde s'enroule à la houle d'une onde,
Les vagues de nos soirs expirent sur le monde
Et regonflent en nous leurs eaux couleur de chair.
(Pierre Louÿs, "Pervigilium Mortis", in Poésies, J.-Jacques Pauvert et Cie, 1988)
— II —
SÉVILLANE
"Seize ans. On l'appelait Paqua.
Ses poils étaient couleur de houille,
Ses tétons couleur de caca
Et son cul comme une citrouille."
(Pierre Louÿs, "Poèmes libres divers", ibid.)
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Meutes/émeutes
Intéressant de relire, à la lumière de l'actualité, les réflexions d'Elias Canetti sur la meute, manifestation archaïque d'un tribalisme rudimentaire :
"Dans la meute, qui se constitue de temps en temps à partir du groupe et exprime avec la plus grande force le sentiment de son unité, l'individu ne peut jamais se perdre aussi complètement qu'un homme moderne dans n'importe quelle masse. Dans les constellations changeantes de la meute, dans ses danses et ses expéditions, il se tiendra toujours à son bord. Il sera dedans et aussitôt après au bord, au bord et aussitôt après dedans. Quand la meute fait cercle autour de son feu, chacun pourra avoir des voisins à droite et à gauche, mais le dos est libre : le dos est exposé, découvert à la nature sauvage. La densité de la meute a toujours quelque chose de feint : ils se serrent étroitement, sans doute, et dans leurs mouvements rythmiques traditionnels ils jouent à être nombreux. Mais ils ne le sont pas, ils sont très peu ; la densité réelle qui leur manque, ils la remplacent par l'intensité."
("Meute et meutes", in Masse et puissance, trad. Robert Rovini, Tel/Gallimard, 1986)
20:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Lectures
19:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Phoning
Ce matin, ingrat que je suis, j'ai refusé de participer à un concours pour lequel j'avais été spécialement élu, parmi des douzaines d'autres veaux moins chanceux — et sous contrôle d'huissier, naturellement... J'ai peut-être laissé passer une chance qui ne se présentera plus : ".... post est occasio calva."
12:51 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Palindrome
Pour jouer au gniagnia :
AMENE L'ENEMA
N.B. On tiendra pour négligeables les questions d'accents et l'assimilation abusive amener/apporter.
08:54 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 novembre 2005
Un petit poème, et au lit !
Pour peser un cochon,
le mesurer depuis la nuque jusqu'à la nessance
de la queue et mesurer ensuite la circonfairence
de son corps ; multiplier la longueur par la grosseur, ses deux dimention exprimer en centimètre ;
multiplier ensuite le produit de cette première
multiplication par cinq pour avoir le poit
marchant en kilos
(Henri Pastoureau, cité in A.V. Aelberts et J.J. Auquier, Poètes singuliers du surréalisme et autres lieux, 10/18, 1971)
Un recueil épuisé depuis longtemps, que j'ai eu beaucoup de mal à retrouver. Des textes curieux, comme celui-là, qui prend quelques libertés avec l'orthographe et l'arithmétique — aussi bien qu'avec les méthodes de pesage éprouvées en usage chez les éleveurs et charcutiers.
22:16 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Problème des banlieues
20:46 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
De l'art de perdre son temps...
14:57 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (28)
Flatus vocis
Nous sommes tous des diseurs de riens.
08:34 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)