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vendredi, 08 janvier 2021

”Sistimus hic tandem nobis ubi defuit orbis...” 2

On ne meurt que deux fois… Il y a cinq ou six ans, j'annonçais la clôture de ce blog — décision que je disais dictée par la paresse et une certaine lassitude ; la crainte, ou plutôt la conscience que j'avais de me répéter, de ressasser les mêmes obsessions, de remâcher les mêmes rancœurs… Il y avait aussi — surtout, devrais-je dire — la solution de facilité offerte par Facebook, cette foire aux stupidités, où quelques bonnes pages se perdent dans la vulgarité, le kitsch : c'est-à-dire, non pas "l'art du bonheur", comme le définissait Abraham Moles, mais bien la "merde" que dénonçait Kundera.
Constantin a eu un peu de mal à renoncer à son journal extime et brouillon, à cette chronique en miettes "de jours qui, le plus souvent, n'étaient rien d'autre que des jours". Ce furent donc ces dernières années, années de notes maigres et plus que jamais sporadiques, mais c'était, d'une certaine manière, du "temps de paradis", du temps gagné sur l'inéluctable : un sursis, qui arrive à expiration. Constantin n'ira pas en personne sur Facebook. Il compte sur Marie Maguenot pour prendre le relais. Les hétéronymes meurent aussi, mais ils croient à la métempsycose…

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