Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 23 janvier 2020

Le sens de la formule 16

Nancy Huston, parlant de la première de ses trois belles-mères :
"... une personne obèse et bourrue sans métier autre que celui de mère juive."
("Les trois belles-filles" in Nord perdu, Actes Sud, 2019)

samedi, 18 janvier 2020

Papiers journaux, bonshommes Ripolin et continuité des parcs 2

"Citer l'autre"

"On me reproche de trop citer d'auteurs. Mais les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. Elles sont la formulation d'une pensée qu'on a caressée un jour et que l'on reconnaît, exprimée avec bonheur, sous la plume d'un autre. Les citations révèlent l'âme de celui qui les brandit. Elles trahissent le regret de ne pas avoir su ou n'avoir pas pu dégainer sa pensée."

(Sylvain Tesson, Géographie de l'instant, Éditions des Équateurs, 2012)

dimanche, 12 janvier 2020

Le sens de l'épigraphe 4

"C'est ainsi qu'un jour, par hasard, nous nous rappelons tant de visages, tant de choses, mais il n'y a plus personne pour se souvenir de nous, et nous sommes encore vivants."
(Angelo Rinaldi — source non précisée : La Dernière Fête de l'Empire in Comedia de Thierry Jonquet, 2005)

Qui se souvient d'Angelo Rinaldi, — encore vivant puisque "immortel", romancier distingué et critique fielleux ?

mercredi, 01 janvier 2020

Chief de l'an

Et comme chaque année, sur Facebook, en guise de vœux de nouvel an, la prière de Nick Tosches — Hæc placuit semel, hæc decies repetita placebit...

"Il y a ceux que j'aime et que je porte en moi. Certains que j'ai abandonnés depuis longtemps, d'autres qui m'ont depuis longtemps abandonnés. Et qui pourtant sont toujours présents en moi, dans l'amour que je porte en moi.
Il y en a aussi que je n'ai jamais abandonnés et qui ne m'ont jamais abandonné...
Quant au reste d'entre vous, ni moi ni les êtres que je porte en moi ne souhaitent votre présence, qui nous serait intolérable. Tout ce que je vous souhaite, vous dont la peur, la bêtise et la jalousie ont assombri mon existence antérieure tout en vous faisant vivre vous-mêmes dans l'abjection — et vous savez qui vous êtes, de même que ceux que je porte en moi savent qui ils sont —, c'est que votre vraie mort, à laquelle votre mort spirituelle a préludé depuis belle lurette, arrive avant la mienne.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen."

J’aurai tout de même une pensée particulière pour ces amis disparus — "de si près tenus", naguère, "et tant amés" — dont chaque année ajoute le nom à l’obituaire.
Amis perdus, complices, amis des fantoches, amis des amis d’Étienne, de Rose ou de Constantin, amis des "longues beuvettes", des pétanques estivales sous le soleil du Brionnais.
Amis éphémères, parfois, emportés par le vent mauvais du hasard, que nous ne reverrons plus sur cette terre, que l’on reconnaît à peine sur les vieilles photographies, ombres errantes qui reviennent encore parfois hanter nos rêves comme le vague remords d’une faute oubliée…
Le "chief de l’an" incline à la mélancolie.
Buvons. Jamais nous ne boirons si jeunes.