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samedi, 26 novembre 2005

Verbigération

Chronique de Sébastien Lapaque, datée du 24 novembre, sur la page du Figaro littéraire : il est question de Charles Dantzig, de Simon Leys, de la pointe et du mot d'esprit... L'alerte folliculaire, après avoir, on ne sait trop pourquoi, cité Eugenio d'Ors — "Le style est comme les ongles : plus facilement brillant que net" —, conclut son filandreux pensum par cette péroraison:
"... dans la famille des mots d'esprit, il ne faut pas négliger les genres plus grossiers, dont l'art s'est transmis de façon anonyme et collective. Les livres de Rabelais, les comédies de Molière et les romans de Balzac en ont fixé la fleur et le fruit. En exhumant des calembours du marquis de Bièvre dans son film Ridicule, où se mêlent l'élégant et le trivial, le grave et le leste, le noble et le commun, Patrice Leconte a réussi à minéraliser ce génie français du bon mot qu'on ne comprend qu'en tenant fermement les deux bouts de la chaîne, même lorsqu'on ne voit pas où l'enchaînement se continue."
Ironique démonstration par l'exemple de l'inanité de l'aphorisme rapporté plus haut : il est bien difficile, en effet, de faire preuve d'élégance et de brio si l'on est incapable de s'exprimer avec un minimum de clarté. Que veut dire ce galimatias ? Il est toujours navrant de constater qu'on laisse écrire sous eux, avec une coupable indulgence, des écrivassiers mercenaires et probablement gâteux, qui n'ont strictement rien à dire.

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