mardi, 18 décembre 2007
Concordance des temps
Réjouissante incongruité : l’emploi du subjonctif imparfait dans les Stances à Sophie.
17:23 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 17 décembre 2007
Rouge-gorge
Le rouge-gorge revient, comme chaque hiver, sautiller dans le jardin ou sur le balcon, en quête de miettes.
"C’est un oiseau bizarre, le rouge-gorge…
Quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux migrent vers le sud, et il y en a quelques-uns qui tentent leur chance et qui restent, en quelque sorte…
Oui, ceux qui restent prennent le pari que l’hiver va être doux…
Ça peut bien se passer, mais s’ils se trompent, ils meurent. Alors tu te demandes peut-être pourquoi ils ne partent pas vers le sud, histoire d’être sûrs ? Est-ce qu’ils sont simplement paresseux, ceux qui restent ? …
Ce qu’il y a, c’est que si l’hiver est doux, ils pourront se choisir les meilleures places dans les haies avant que les autres ne reviennent…
C’est un risque calculé, tu comprends ? Tu peux tirer le super gros lot ou bien en chier dans les grandes largeurs."
22:50 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 14 décembre 2007
Légumes de saison
Lille, petite brasserie de quartier, naguère bruyante, enfumée, sympathique — ce soir-là, déserte. Nous comprenons trop tard que l'établissement a changé de propriétaire.
"... et comme légumes, nous avons purée, gratin dauphinois, frites."
Le cheverny rouge fait heureusement oublier un peu la médiocrité de ce dîner morose.
23:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 décembre 2007
Météo 24
"warm place calm and quiet
small grace white birds high up
you know fireworks and fairy tales and dragonfly
in my summer mind
soft sand dark skin
palm trees and sun cream"
16:35 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 décembre 2007
Dernières nouvelles de la littérature 2
Madame Royal écrit des livres.
"DERNIER, IÈRE, adj. et subst.
[…]
Après lequel il n'y en a pas d'autres ; après lequel il n'y a plus rien."
(Trésor de la Langue Française)
15:40 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 03 décembre 2007
En longs myaulemens horribles
23:15 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 décembre 2007
Petite anthologie portative 43
I wanted to drag a few words out of silence then sleep and none
were what I truly wanted. So much silence and so many words.
(Jim Harrison, Ghazals, LVII)
21:59 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 01 décembre 2007
"Suivés lorthografe antiene"
élargissons le mouvement la repression est de plus en plus violente en france..."
Je sais qu’il est assez ridicule de s’amuser à des subtilités orthographiques, et je tiens les dictées à la Pivot pour un exercice particulièrement imbécile. Je sais, par expérience, que la frappe au clavier est cause de multiples coquilles et cacographies auxquelles personne n’échappe. Je sais que nous ne sommes plus à l’époque où le concours général proposait aux lycéens une épreuve de composition en vers latins… Tout de même, lorsque je vois qu’un étudiant en lettres est capable de laisser sur un prétendu site d’information un commentaire de cette farine, j’en suis profondément attristé…
16:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (8)
mercredi, 28 novembre 2007
Sur la terrasse, tout en haut de la colline, au paradis
Terminé hier Villa Amalia, de Pascal Quignard, acheté avec quelque réticence, la semaine passée, dans une petite librairie de sous-préfecture, qui ne propose guère au chaland que les derniers prix littéraires et des poches jaunis. La première vue qu’on prend du livre, ouvert au hasard est trompeuse. c’est plat, prosaïque... Des dialogues de diseurs de rien :
"Il ne savait que dire. Aussi dit-il :
— Je ne sais pas quoi dire.
— C’est bien ainsi.
— C’est un curieux début d’année.
— Oui.
— Il fait si étrangement chaud, ajouta-t-il. Mon jardin est plein de bourgeons.
— Ah !"
Mais il faut lire. C’est en réalité un texte magnifique, réduit à des bribes arrachées au vide, au silence, à des murmures coupés de blancs. Un texte poignant, tragique, sur le douloureux désir du bonheur, sur la mort. Le paradis est toujours ailleurs, dans l’espace ou le temps ; les menus plaisirs, les instants privilégiés, les joies sensuelles et fugaces ne sont là que pour entretenir nos rêves d’idéal. Nous sommes voués aux bonheurs pluriels et minuscules : la saveur d’un fruit, le bouquet d’un vin, la texture d’une étoffe, l’indicible beauté d’une mélodie qui fend le coeur et l’âme... Il n’est de paradis que perdu. Et c'est ainsi que Quignard est grand.
15:58 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
lundi, 26 novembre 2007
Total rigole
À la station-service Total, une publicité signale aux clients que, pour un plein et quelques euros de plus, on leur offre un DVD : La Marche de l’empereur ou La Planète blanche. Est-ce de l’humour… noir ?
12:10 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)