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jeudi, 03 novembre 2005

De l'art de perdre son temps...

Par où commencer lorsque mille tâches urgentes vous attendent ?
Par rechercher, toutes affaires cessantes, les noms des différentes variétés de poires recensées par Littré. Il y en a des dizaines, et de fort savoureux : caillot-rosat, chat-brûlé, cuisse-madame, gourmandine, mouille-bouche ou virgouleuse... La quête, au fil des pages, de tous ces apionymes procure au connaisseur un plaisir extrême, une jubilation frivole que ne gâte aucune considération d'ordre utilitaire.

Commentaires

Oui mais quel éveil des sens !

Écrit par : Ray | jeudi, 03 novembre 2005

ne pas oublier cependant qu'il y a aussi
les poires d'angoisse
variété peu gouteuse !

mais ne sombrons pas dans le desespoir(e)

n'en avons nous pas gardé une
pour les soifs ?

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 03 novembre 2005

N'oublions pas les poires à lavements et l'injecteur à poire, dit "Enéma", "caoutchouc rouge verni très souple, soupape d'aspiration métal nickelé, canule os à vis, pour injections et lavements, longueur 60 cm" : catalogue "Manufrance" 1938, p. 515, réf. 34-1456, 18 francs !

Écrit par : C.C. | jeudi, 03 novembre 2005

je rougis de honte d'avoir oublié
l'injecteur ENEMA !

ah ! l'injecteur ENEMA !

AH !

catalogue Manu 1938 ! mes premiers émois poétiques !

(impossible de retrouver "ça" !)

NE POURRAIT ON PAS ATTRIBUER (entre nous) (posthumément) un prix Goncourt 2005 au catalogue Manu 1938 ?

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 03 novembre 2005

À propos du Goncourt 2005, j'aime bien le commentaire d'Alina R. C'est élégamment vache !
http://amainsnues.hautetfort.com/archive/2005/11/03/le-goncourt-est-attribue-a-%E2%80%A6.html

Sur le charme discret des injecteurs d'antan, lire la nouvelle de Maurice Pons, "Le Gniagnia", dans "Virginales" (Rééd. Bourgois, 1984).

Écrit par : C.C. | jeudi, 03 novembre 2005

Ah ! C'est donc chez vous cher C.C. que Lapinos prend des cours de botanique et de vocabulaire ? Un tel délice de noms de poire m'étonnait, venant de sa pomme !

Écrit par : Ombre souriante | vendredi, 04 novembre 2005

La note de Lapinos dans laquelle il est question de la passe-crassane — et de Gombrovicz — est antérieure à la mienne... Rendons à César, etc. Je ne sais pas quelles sont ses compétences en botanique, mais pour ce qui est du vocabulaire, il n'a apparemment pas besoin de prendre des cours ! En tout cas, pas chez moi.

Écrit par : C.C. | vendredi, 04 novembre 2005

La fougue juvénile emporte sans doute Mme Reyes un peu trop loin.
Je dirais plutôt que Weyergans est un mec qui n'a en effet rien à dire mais qui y arrive assez bien, tandis que Houellebecq c'est exactement l'inverse.
Et comme Gaudé, récompensé l'année dernière, frisait la nullité absolue, les jurés du Goncourt sont plutôt en progrès.
Sur le plan tactique, Weyergans, qui doit avoir du sang de Uhlan dans les veines, a manœuvré admirablement.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005

Bien sûr, en disant que la formule vache d'A.R. me plaisait, comme l'expression sans détours de ses enthousiasmes et de ses dépits, je ne souscrivais pas automatiquement à ses propos. Je crois avoir lu autrefois quelque chose de Weyergans et, si cela avait été réellement très mauvais, je ne l'aurais sans doute pas oublié (finalement, c'est peut-être aussi un peu vache de dire ça!)... Quant à dire que Houellebecq est l'un des plus grands romanciers du monde, on peut en discuter. Ce n'est pas, en tout cas au niveau planétaire, le premier nom qui me viendrait à l'esprit...

Écrit par : C.C. | vendredi, 04 novembre 2005

Allez, vous êtes obligé de vous mouiller, maintenant, Constantin ! (Je ne vous demande pas de vous mettre à poil comme Mme Reyes, car qui trop vite se met à poil…)

Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005

Bien le bonjour à vous, Constantin, Ray, kebo, Ombre, et mon dieu grec.

Nuance : je n'ai pas dit que Weyergans était "un mec qui..." etc, j'ai dit "l'histoire d'un mec qui...". N'avoir rien à dire et le dire bien, voilà une maladie de la littérature française, pour ne pas dire de beaucoup de Français qui ici ou là manient la plume avec élégance... et une charmante vacuité.

Houellebecq, en tout cas, a quelque chose à dire, et il le dit avec tant de force que le monde entier l'entend. Et que, primé ou non, c'est à lui que tout le monde s'intéresse, même si c'est pour le décrier !

Écrit par : Alina | vendredi, 04 novembre 2005

Bon, j'ai dû comprendre qu'Alina parlait de l'auteur empirique, alors qu'il n'était question que de l'auteur modèle — ou quelque chose dans ce goût-là. Je ferais bien d'être plus attentif et de revoir mon "Contre Sainte-Beuve" !

Écrit par : C.C. | vendredi, 04 novembre 2005

ALINA ! qui c'est le dieu grec ?
ON EST TOUS DES DIEUX GRECS !
même un japonais ex grutier !
(surtout lui !)

(y en a marre de ces distinctions entre dieu grec et les autres !)
(envie soudaine de brûler une voiture en l'arrosant d'ouzo ! )

Écrit par : hozankebo | vendredi, 04 novembre 2005

C'est Lapinos, c'est lui m'l'a dit !

Vous étiez grutier, kebo ? alors ça c'est trop beau, j'adore les grutiers, tout là-haut oui, des dieux ou peu s'en faut !
Ah, l'ivresse de la voiture flambée à l'ouzo !

Écrit par : Alina | vendredi, 04 novembre 2005

"De retour au Japon en 1970 il rompt avec sa famille qui ne comprend pas son désir de devenir grutier . Il exercera pendant plus de 20 ans ce métier qui a-t-il un jour déclaré : “ satisfait mon désir d’altitude relative sans effort sportif ostentatoire ” "

est-il écrit dans ma biographie (non autorisée)

Quant à Lapinos ! je savais les vieux grecs immodérément polythéistes (aucune critique : mieux avoir un grand choix ) (monothéistes ils n'auraient pas inventé la democratie , n'est ce pas ?) .... mais j'ignorais l'existence de ce God là ! Dieu des betteraves fouragères ?

La recette de la voiture flambée à l'ouzo demande tout de même un certain doigté : je ne recommande pas au premier commis de cuisine venu . (faut , comme on dit , "avoir de la bouteille"

Écrit par : hozankebo | vendredi, 04 novembre 2005

La passion amoureuse emporte sans doute Mme Reyes un peu trop loin. Le monde entier ou presque se contrefiche bien de ce que Houellebecq raconte (tout au plus quelques Allemands flattés s'y intéressent-ils). Et quand bien même Houellebecq serait aussi connu que cette fiotte de Bret Easton Ellis, ça ne prouverait rien.

Mais des femmes amoureuses et dévouées, c'est ce qui nous manque, alors je ne vous blâme pas, Alina.

Sachez, M. Hozankebo, que le dieu grec ne se rincerait même pas les amygdales avec votre ouzo. Il préfère le nectar de St-Estèphe. Quel âge avez-vous pour prétendre avoir traversé toute la mythologie sans rencontrer Lapinos ?

Ça ne nous dit pas quel auteur vous portez, vous, au pinacle, ô Constantin.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005

Oh, monsieur le dieu, quelle imagination ! Ne seriez-vous pas un peu romancier, ou n'est-ce qu'une tendance à la romance ?
C'est attendrissant... Vous devriez apprendre à lire, tout de même. Traiter ainsi deux des plus grands romanciers actuels...
Enfin, vous êtes pardonné, puisque vous savez du moins boire. Saint-Estèphe et Margaux sont aux vins ce que M.H. et BEE sont à la littérature...

Écrit par : Alina | vendredi, 04 novembre 2005

Sur les auteurs que je porte au pinacle : la réponse risquerait d'être un peu longue... J'y consacrerai une note ou deux ce week-end. Ça me permettra d'ailleurs de me pencher sur la question — à laquelle je n'ai jamais vraiment réfléchi... Pour l'heure, je vais lire quelques pages de la correspondance de Debussy en écoutant (afin de ne pas tomber dans une facile redondance) Marc Copland et Gary Peacock... Ambiance nocturne calme, pluie sur les vitre. Bonne nuit, les amis !

Écrit par : C.C. | vendredi, 04 novembre 2005

Mince, vous aimez BEE aussi ? Ça je n'aurais pas pensé. J'avoue que je connais assez mal ce dernier. Quelques dizaines de pages tout au plus de sa dernière livraison, histoire de ne pas passer pour un vieux con auprès des ados. Allons, vous me faites marcher, il est très laid et ne fait que copier les Anglais. Ce futurisme-là n'est pas nouveau. C'est marrant je vous aurais plutôt vue avec Hank. Et ne me dites pas que vous le trouvez trop refroidi.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005

Papa Constantin est parti faire tourner les disques, me laissant seul avec Mme Reyes. J'ai un peu le trac.

Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005

veuillez m'excuser : ai je bien tout compris ?
le Goncourt serait finalement attribué à Azouz Begag
et il y aurait un remaniement ministériel en vue :
Wegergans obtiendrait le secrétariat aux personnes agées
et Houelebec le ministère de la solidarité et de la désintégration sociale ?

j'ai lu ça dans le Nouveau Golbservateur

Écrit par : hozankebo | samedi, 05 novembre 2005

Vous avez de bonnes lectures. Platon a dit quelque chose à propos des philosophes au pouvoir (quelque part dans "La République" : l'idée c'est que tout ira mieux quand ils seront aux affaires)... Oui, mais voilà : Houellebecq et Weyergans sont-ils des philosophes ?!

Écrit par : C.C. | samedi, 05 novembre 2005

À vue de style, Constantin, je dirais que Houellebecq en est un, de philosophe - d'ailleurs il ne s'en cache que par excès de modestie. Et Weyergans, non, c'est ce qui me le rend (un peu) sympathique.

Du reste on sait ce qu'il est advenu de Luc Ferry.

Un sort que m'a jeté Aphrodite fait fuir loin de moi les femmes intéressantes, Constantin. M'en voulez-vous pour Alina qui n'est plus là ?
(Fort heureusement, ce sort exclut les femmes qui sont seulement girondes.)

Écrit par : Lapinos | samedi, 05 novembre 2005

"Alina Doesn't Chat Here Anymore" ?

"Je me suis assis près de son âme,
Mais la belle dame s'était enfuie.
Je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider.

Et j'ai crié, crié "Alina !" pour qu'elle revienne ;
Et j'ai pleuré, pleuré, oh! j'avais trop de peine..."

Ainsi s'effacent les mots que nous traçons sur le sable...

Écrit par : C.C. | samedi, 05 novembre 2005

Aphorisme guyennais :
Toutes les femmes girondes ne sont pas aux bordeaux.

Écrit par : C.C. | samedi, 05 novembre 2005

Joyeux Lapin, Hank devait être adorable avec les femmes...

Constantin, ce que vous chantez bien ! Si votre plumage se rapporte...

Pardonnez-moi chers amis, j'ai mes crises de mutisme.

Écrit par : Alina | samedi, 05 novembre 2005

Mme Reyes a apparemment assez d'expérience pour savoir que ce sont les femmes qui sont belles et qui savent se taire qui ont le plus de succès auprès des hommes. Y compris auprès de ceux qui chantent la sérénade, je pense.

Écrit par : Lapinos | samedi, 05 novembre 2005

Voilà conclu — avec un brio dont je ne suis guère capable — cet élégant badinage !

Écrit par : Constantin Copronyme | dimanche, 06 novembre 2005

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