vendredi, 04 novembre 2005
Lectures
L'honnêteté intellectuelle requiert que je n'intervienne plus dans les discussions tournant autour des écrivains du moment, que, pour la plupart, je n'ai ni la curiosité ni le goût de lire. Je n'ai pas davantage le souci de coller à l'actualité littéraire. J'en suis encore à me colleter avec Villa Vortex, qui m'apparaît de plus en plus comme un redoutable pensum, verbeux, boursouflé et d'une correction linguistique souvent très approximative. Dantec semble s'auto-parodier parodiant l'écriture hard-boiled, revue à la sauce post-moderne et cyber-culture... Ce mélange de métaphores néo-verhaereniennes, renvoyant aux mêmes isotopies scientifico-futuristes, et de clichés, cette ponctuation à l'emporte-pièce, le galimatias pseudo-philosophique qu'on devine prêt à débonder au détour de chaque page, cela tourne au procédé et devient vite éprouvant... Les Racines du mal était un polar atypique, remarquablement ficelé. Dantec a peut-être eu le tort de ne pas s'en tenir à ce qu'il faisait le mieux pour s'essayer à jouer les philosophes visionnaires.
19:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Les philosophes n'ont pas de visions. Halévy ne l'était pas, Céline non plus…
Écrit par : Lapinos | vendredi, 04 novembre 2005
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