lundi, 21 mai 2007
Zoologie fantastique
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dimanche, 20 mai 2007
Lectures dominicales
Je parcours les Serées de Guillaume Bouchet, libraire-imprimeur poitevin mort en 1594. Lecture doublement pénible. D’une part, le reprint de la seule édition moderne de l’œuvre (Lemerre, 1873-1882) reproduit quatre pages de celle-ci sur une seule, ce qui rend fort malaisés à déchiffrer les élégants caractères de la "Bibliothèque d’un curieux", réduits à une taille microscopique. D’autre part, une fois surmontées les difficultés liées à la langue, il faut encore se dépêtrer d’un style qui confine au pur galimatias et, pour une anecdote cocasse ou un détail insolite, supporter de fastidieuses allusions érudites, des inepties, de pesants calembours qui ne font guère sourire que par leur caractère affligeant. Exemple des gentillesses qu’on trouve ici ou là, au hasard de cet indigeste pot-pourri :
"Il n’y a pas six jours, qu’un villageois vint demander à un de nos Medecins conseil pour un sien parent qui estoit malade. Le Medecin luy va dire, Apportez-moy de son date. ce rustique luy demande, Qu’est-ce que du date ? Le Medecin luy respond, Apportez-moy de ce qu’il fait. Le pitault retourné prend des estouppes, fait faire les affaires du malade là dedans, enveloppe si bien le tout qu’il ne s’en perd pas un morceau, comme luy avoit dit le Medecin : auquel il apporta et les estouppes, et ce qui estoit dedans. Ainsi que ce medecin commençoit à desployer ce paquet, celuy qui l’avoit apporté luy demande : Ne sçauriez-vous cognoistre quelle maladie a mon parent, et deviner qu’il y a dans ces estouppes, sans veoir le dedans ? Le Medecin accoustumé à telles senteurs et odeurs luy respond, C’est de la merde. Le pied-gris luy va dire, Vous estes un habile homme, vous avez fort bien deviné."
(Dixiesme serée, "Des Medecins et de la medecine", Genève, Slatkine reprints, 1969)
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samedi, 19 mai 2007
Tétractique
22:05 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Petite anthologie portative 38
Ainsi qu’au cabaret l’homme demeure au monde,
Le plaisir et le vin se laissent avaler,
Le temps y dure peu tant que la joie abonde,
Et puis il faut compter, payer et s’en aller.
(Pierre Mathieu, Tablettes ou quatrains de la vie et de la mort, cité in Anthologie de la poésie française du XVIe siècle de Jean Céard et Louis-Georges Tin, Poésie/Gallimard, 2005)
20:29 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 mai 2007
Morale élémentaire
Dans mon cahier du jour du cours élémentaire, il y a un demi-siècle :
"Le père, par son travail, nourrit toute la famille." Et, un peu plus loin : "Notre mère travaille pour nous : aidons-la." Oui, comme disait Molière, cela était autrefois ainsi, mais nous avons changé tout cela...
09:00 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 mai 2007
Ce rien qui fait sonner la vie
"J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie." Sans doute, mais quand on croise dans la rue une très jeune femme aux bras nus, il est bien difficile de ne pas se sentir vaguement nostalgique… regret de l’insoutenable frivolité de la jeunesse : on peut, après tout, préférer l’incipit de Point de lendemain à celui d’Aden Arabie.
18:24 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 15 mai 2007
Cornettes et sonneries 3
L'unijambiste prend son pied : il cire sa botte à la fenêtre.
20:31 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
dimanche, 13 mai 2007
Oh ! les beaux jours 2
21:28 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Remembrances du vieillard idiot 3
20:37 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Oh ! les beaux jours
Dès qu’il fait beau, les voisins s’installent sur leur terrasse, déjeunent dehors et manifestent bruyamment leur satisfaction tout au long de l’après-midi. Le populaire ne saurait être pleinement heureux s’il n’éclaboussait autrui de son indiscrète jubilation. Le grand-père graillonne, la grand-mère glousse et jacasse, les petits-enfants glapissent, l’horrible roquet clabaude... Pourvu qu’il pleuve ! "Levez-vous vite, orages désirés…"
18:48 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)