mardi, 24 avril 2007
Comme dit Lacan
Suite à la lecture des Sordidissimes, je me renseigne sur l’objet petit a. À propos de ce concept lacanien, rien moins qu'évident pour le profane, on trouve sur Psychanalyse-Paris.com, un copieux article — aussi lumineusement obscur que les spéculations de Pascal Quignard — dans lequel j’apprends incidemment que nous pourrions bien, en cette période électorale, nous trouver dans un tiers-temps de la pulsion, "le temps réfléchi de l’objet a", caractérisé par quatre procès factitifs pronominaux : "se faire manger, se faire chier, se faire voir, se faire entendre".
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dimanche, 22 avril 2007
La peste et le choléra ?
La rougeole et les oreillons, tout au plus.
20:52 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
Monostiche retrouvé
17:19 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Élections, piège à …
Un peu moins trivialement, pour parler de sornettes ou de billevesées, on utilisait jadis l’expression brides à veaux : "Raisons ridicules et impertinentes, nous dit le dictionnaire de l’Académie (4e édition, 1762), dont un homme se sert pour tâcher de persuader quelque chose et qui ne peuvent imposer qu'aux sots."
N’allez pas toutefois demander à une de nos candidates si elle propose ce genre d’article. Elle pourrait vous faire la même réponse que la marchande du Moyen de parvenir :
"Nous lui demandâmes : "madame, avez-vous des brides à veaux? — il faut voir, messieurs, s’il vous plaît." elle nous amusa là plus de trois quarts d’heures et six minutes. Cela me fâchait, pour ce que je n’ai affaire que de temps et d’argent. à la fin, étant montée sur une escabelle et ayant le dos vers nous, elle nous dit : "messieurs, j’ai de mauvais enfants qui les ont brouillées et démanchées, si que je ne les peux trouver tout entières…" et disant cela avec une souplesse prompte et préméditée, va lever ses robes et sa chemise, et nous manifester son gros cul ample et fessu, nous disant : "au moins, messieurs voilà les mors !" (Chap. 108, "Reprise", Folio, p. 438-439)
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jeudi, 19 avril 2007
Laconisme, agraphie, silence
"Il faudrait avancer.
Certains jours, on n’écrit pas davantage."
(Antoine Emaz, "Poème du mur", En deçà, Fourbis, 1990)
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mercredi, 18 avril 2007
La fleur la plus commune qui se trouve dans les prez de Tartarie
Les tulipes, d’un rouge de vitrail dans le soleil. On pense à Khayyam :
"Partout où se trouve une robe ou un parterre de tulipes,
Fut répandu jadis le sang d’un roi ;
Chaque tige jaillissant du sol,
C’est le signe qui orna la joue d’une beauté."
(Trad. Charles Grolleau, Mille et une nuits, 1995)
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samedi, 14 avril 2007
Ramollissement de type pseudo-bulbaire
16:05 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 13 avril 2007
64 réactions
Comme si l’abjection des faits divers ne suffisait pas à donner la nausée, s’y ajoute désormais, sur les blogs des journaux en ligne, l’indécente sottise des "réactions". Toutes, sans exception, sont consternantes.
18:01 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 09 avril 2007
"Libertinage, cochon grillé, jeux de hasard et tout le vin qu'on voudra..."
Une amie m’offre, à l’occasion de mon anniversaire, Vingt-quatre heures de la vie d’une canaille d’Abou-Moutahhar al-Azdî, publié aux éditions Phébus, avec une savoureuse préface de René R. Khawam (le grand orientaliste, disparu en 2004, nous prouve ici, par l’exemple, que l’érudition peut faire bon ménage avec l’humour, ce que nos graves universitaires ont trop souvent tendance à oublier). "satiricon de l’Orient", annonce la quatrième de couverture. la comparaison, pour pertinente qu’elle soit, ne donne qu’une faible idée de la truculence de cette « encyclopédie de l’ordure et de la splendeur » où la rhétorique de l’invective culmine à des altitudes rarement atteintes :
Ô toi l’excrément tout droit sorti
de l’orifice plissé du singe,
tu as beau te laver le museau,
ce sera toujours avec la pisse de la cuvette !Tiens ! j’introduis ta barbe dans mon fondement
où elle rejoindra la barbe
de tous ceux qui ne partagent pas mon avis
en ce qui te concerne !
Un ouvrage à garder à portée de main, avec le Moyen de parvenir, les Lettres à la Présidente et les œuvres poétiques complètes de Pierre Louÿs.
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samedi, 07 avril 2007
Samedi saint
Lorsque j’étais enfant de chœur, c’était un honneur — et en même temps une redoutable épreuve — que d’être préposé à la sonnette pour la messe de minuit. Il fallait, en effet, agiter ladite sonnette, très lourde et formée de quatre campanelles, durant tout le Gloria, pendant que le bedeau sonnait les cloches à toute volée. L’église sentait la cire, les fleurs et l’encens ; nous avions des soutanes rouges et des surplis blancs ; le vin de messe était du pouilly-fuissé, dont je crois me rappeler encore l’incomparable bouquet…
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