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jeudi, 27 juillet 2006

Météo 16

L'orage d'hier soir a rafraîchi l'air. Sieste la fenêtre ouverte. Dans le jardin des voisins, un jet d'eau gadget glougloute parmi la volaille en plastique feignant picorer le gazon roussi. Ce n'est pas la "sempiternelle plainte" verlainienne, mais plutôt un agréable "petit bruit diurétique"... Je crois me souvenir qu'on trouve l'expression dans les Copains, de Jules Romains.

mercredi, 26 juillet 2006

"L'histoire a cognu trois Socrates" 2

J'apprends grâce à "Quidonc" que 364 quidams portent le même nom que moi. Sans parler de ceux qui ne figurent pas dans l'annuaire... J'en suis tout mélancolique.

mardi, 25 juillet 2006

Petite anthologie portative 26

    Di taglio e cucito

    Il giocattolo,
pecora o agnello che rappezzi
per ingiunzione della piccola,
di testa forte più di quanto non dica
il suo genere ovino
è in famiglia con te. Il tuo profilo
caparbio a ricucire il giocattolo
e quella testa forte : paziente
nell'impazienza — e il tuo cipiglio
che pure non molla la presa
sulla mia vita che va per farfalle
e per baratri... Per ogni
graffio un rammendo, per ogni sbrego
una toppa.
    Quanto vale
il lavoro di una
rammendatrice, quanto
la tua vita ?

    De coupe et couture

    Le jouet,
brebis ou agneau que tu rapièces
sur ordre de la petite,
tête forte plus que ne peut dire
son genre ovin
a avec toi un air de famille. Ton profil
têtu qui recoud le jouet
et cette tête forte : patiente
dans l'impatience — et ton air sourcilleux
qui pourtant ne lâche pas prise
sur ma vie qui va de papillons
en gouffres... Pour chaque
égratignure une reprise, pour chaque accroc
une pièce.
    Que vaut
le travail d'une
ravaudeuse, que vaut
ta vie ?

(Vittorio Sereni, Étoile variable, trad. Philippe Renard et Bernard Simeone, Verdier, 1987)

lundi, 24 juillet 2006

Que lirons-nous par ces desers ? 2

Vacances à peu près analphabètes, sans journaux ni magazines, et presque sans livres. Un Murakami qu'il me restait à terminer — La Fin des temps —, La Prédominance du crétin, glissée au dernier moment dans les bagages — tentation mimétique ou apotropaïque, peut-être ! — et deux Michael Connelly trouvés sur place.
La Fin des temps laisse une impression difficile à définir. Le malaise n'est pas dû seulement à l'étrangeté dans laquelle baignent la plupart des textes de Murakami : outre sa construction déroutante, le roman est indigeste. On a le sentiment qu'il y aurait là de quoi fournir la matière de plusieurs livres. Et, comme toujours, cette incertitude gênante : les maladresses, les négligences sont-elles voulues, révélatrices de la médiocrité intellectuelle du personnage-narrateur, ou simplement imputables à la traductrice ? Même chose d'ailleurs pour les beautés du texte, la poésie de certains croquis minimalistes très "japonais", choses que nous trouvons dans le roman sans que l'auteur les y ait mises, selon une formule connue.
Quant aux chroniques de Fruttero et Lucentini, écrites dans les années 70, elles n'ont, mutatis mutandis, rien perdu de leur actualité. Leur ironie, leur intelligence sont un bonheur constant. Les pages les plus littéraires — où il est question d'Orwell, Borges, Ceronetti ou Cioran montrent assez que les auteurs ne se bornent pas à "vitupérer l'époque" : ce sont aussi de suffisants et honnêtes lecteurs. L'évocation de la rencontre avec Vittorio Sereni dans "Les noctambules" est merveilleusement émouvante dans son apparente désinvolture... Du coup, j'ai eu envie, à mon retour, de relire les beaux poèmes de Stella variabile. Et je ne le regrette pas.

Carte postale cryptique pour P.G.

medium_homard2.jpgBoulevard de la Plage, le décapode macroure n'est pas garanti, mais bleu. Comme la culotte de la voisine en d'autres lieux, en d'autres temps...

André Mage de Fiefmelin

medium_Fiefmelin.4.jpg"Les jours apres les nuictz arrivent
Les mois et saisons s’entresuivent.
Et tout travaille apres sa fin."

Tercet en quelque sorte prémonitoire : à Oléron, aujourd’hui, le nom de l’auteur du Saulnier — ou De la façon des marois salans et du sel marin des isles de Sainctonge — n’évoque plus que l’adresse d’un terrain de camping.

De l'eau jusqu'aux genoux

C'est l'été c'est la canicule
Il fait trop chaud pour qu'on s'embrasse

jeudi, 06 juillet 2006

When it's summer in Siam (and anywhere else)

Le ciel, le soleil et la mer... Sea, sex and sun... Youpi ! c'est l'été...
Deguelt, Gainsbourg, Gotainer... Les Négresses vertes, si vous voulez...
On peut être indulgent pour les niaiseries et avoir tout de même, à la faveur des vacances, une pensée pour André (ou Antoine ?) Mage de Fiefmelin, natif d'Oléron.
Oléron...
Les valises sont prêtes. Nous confions la tortue à la voisine.
Blog en sommeil pour une petite quinzaine... 

mardi, 04 juillet 2006

Slam

À la radio, ce matin : Abd Al Malik, "Gibraltar".

Pas de quoi en faire un plat. Il y a dix-sept ans déjà, Philippe Léotard faisait du slam sans le savoir — ou sans le dire. "Mon cœur et le monde bougent", avec ce côté pseudo-Cendrars ironique, c'était tout de même autre chose que ces psalmodies façon rebelle bien pensant que, de toute façon, je n'ai jamais pu écouter plus de trente secondes

samedi, 01 juillet 2006

O fortunatos nimium... 2

Ce dimanche, "Fête des Foins" à Espinasse (Puy-de-Dôme). Programme :

10 h. Ouverture du Marché aux Produits régionaux.
10 h. 30 Messe animée par une chorale.
12 h. Apéritif offert à toute la population, aux visiteurs et aux annonceurs figurant sur les programmes.
15 h. Départ du défilé des fenaisons. Travaux des foins dans le pré. Spectacle sur le podium :

Les Danseuses de Cœur de Combrailles
Orgue de Barbarie
La Bourrée de Vergheas.

 

20 h. Dîner sous parquet salon (Conservez les tickets jusqu’à l’entrée du bal).
21 h. Bal à la salle des fêtes avec "Germinal".
22 h. 30 Grand feu d’Artifice suivi d’une ronde autour du bûcher où le Roi des Foins sera brûlé.
23 h. 15 Reprise du bal.

Le "Mot du Maire" précise que "la majorité des habitants participe activement et donne singularité et authenticité (sic) à cette manifestation".
On peut pardonner à madame de sévigné d’avoir écrit, il y a plus de trois siècles, de consternantes âneries sur les travaux rustiques : la grâce de son style et le fait qu’elle n’y connût rien suffisent à l’excuser. Il est plus triste de voir aujourd'hui nos agriculteurs se prêter à des bouffonneries qui les déshonorent et insultent la mémoire de leurs aïeux.