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lundi, 27 novembre 2006

Comme un lundi

Il pleut — ou il a plu, ou il va pleuvoir... "Comme toujours", aurait ajouté Vialatte. Morosité après les agapes du samedi et la paresse casanière du dimanche. On se remet au travail petitement, sans conviction ; on parcourt Jodelle et Sponde à la recherche d'une citation perdue ; on écoute Poulenc. Mélancolie, précisément. Je ne l'ai pas fait exprès.

vendredi, 24 novembre 2006

Par le vouloir de Psammetic

"Plusieurs membres de la commission d’enquête parlementaire française sur les sectes ont découvert avant-hier, au cours d’une visite inopinée dans une communauté biblique, dix-huit enfants coupés du monde, qui ne vont pas à l’école, ne jouent pas, ne sortent pas et ne connaissent même pas Zidane, ont-ils dit au cours d’une conférence de presse." (Les journaux)
J'ai entendu à la radio qu'ils ne connaissaient pas non plus Johnny Halliday. L'ignorance des enfants prétendument reclus, toute scandaleuse qu'elle est, me consterne moins que les critères invoqués par le président de la commission, dont les références culturelles forcent l'admiration.

lundi, 20 novembre 2006

Petite anthologie portative 32

"Dans les ports du Nord

Le rose est une couleur énorme, comme un tutu qui déborde. Si j'étais une truie, je serais majorette, peut-être de Dunkerque ? Mais il n'y aurait que des mouettes à avoir droit de se moquer."

(Jean-Pierre Cannet, "Bilboquet et Cie", Griffon, n° 183-184, déc. 2002)

Vomi de betteraves

Enfin terminé L'Évangile du bourreau. On est soulagé de refermer ce pavé de plus de sept cents pages qui collent aux doigts. Neige pourrie, crasse, sang, sanie... Toute cette évocation hallucinée d'un système paranoïaque, cynique et brutal, qui, pareil au stupide catoblépas, finit par se dévorer les pattes, donne la nausée. Tout est sordide et désespérant, jusqu'aux automobiles, comme — page 718 — cette "Jigouli miteuse couleur vomi de betteraves".
J'ai envie, à présent, de lire quelque chose d'un peu plus frais. Ou, disons, d'un peu plus fantasque ; peut-être les Mémoires posthumes de Brás Cubas, de J. M. Machado de Assis, dont Alberto Manguel dit le plus grand bien...

dimanche, 19 novembre 2006

Brioches

À la boulangerie, une affichette annonce :

"L'Association
Souvenirs et patrimoine du Mineur
Organise
Le Dimanche 3 Décembre 2006
Le repas de Sainte Barbe
à la salle des fêtes de S."

À 11 heures, il y aura une messe avec bénédiction des brioches. 

Ballon de rouge

Je me souviens, dans ce bistrot de la place Barthélemy-Dorez, d'un petit vieux affligé d'une telle tremblote qu'il ne pouvait boire son ballon de rouge qu'en s'aidant d'une paille.

samedi, 18 novembre 2006

Le beaujolais nouveau est arrivé

Hélas !

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That's all folks ! 

lundi, 13 novembre 2006

Glauque

Si vous employez l’adjectif glauque comme synonyme expressif de "lugubre, sinistre", il se trouvera toujours quelque puriste pour vous rappeler que le mot, à l’origine, signifie "d’un vert blanchâtre ou bleuâtre comme l’eau de mer" (T.L.F.) — quelqu’un a fait observer que la proximité, dans le dictionnaire, des entrées "glaire" et "glaviot" n’est peut-être pas étrangère à cette évolution sémantique entérinée par le Petit Larousse. Quoi qu’il en soit, l’épithète glauque est la première qui me vient à l’esprit pour qualifier la prose des frères Vaïner dans L’Évangile du bourreau (Folio — remarquable traduction de Pierre Léon), texte déprimant jusqu’à la nausée. Littell, du coup, fait un peu moins figure d’exception, avec son pavé dont tout le monde parle, et parfois sans l’avoir lu. Et c’est bien là le problème : la critique s’ébaubit, encense ou clabaude, mais prend-elle seulement le temps de lire avant de faire ou défaire les réputations littéraires ?

dimanche, 12 novembre 2006

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medium_Mdp.jpgLivres : parmi les meilleures ventes du moment, Littell, Goscinny, Werber, Attali, Giscard d'Estaing. Et aussi, sans doute, Mabanckou, Nothomb et compagnie...
"voilà dommage et pitié. Hé ! qui ne s’étonnerait du malheur qui abonde en ce temps ? voilà, ces misérables dévoyés ont assez de ces livres de vétilles : ils n’auraient pas sitôt en main un Moyen de parvenir."

Littérature et cynophilie

Publication, chez Pauvert, de deux tomes du Journal de Jacques Brenner. Un événement littéraire, rien de moins (comptes rendus dans Libération, Le Monde, Le Figaro). Brenner parle de sa vie intime et de celle de ses chiens, Olaf et Falco. Il note, par exemple, à propos de ce dernier : "Sa sexualité fonctionne. Dans l'après-midi, comme je m'étais étendu pour faire la sieste, il est venu pour se faire branler."
"C’est un livre bouleversant", déclare Jean-Marc Roberts. Qui en douterait ?