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lundi, 20 novembre 2006

Vomi de betteraves

Enfin terminé L'Évangile du bourreau. On est soulagé de refermer ce pavé de plus de sept cents pages qui collent aux doigts. Neige pourrie, crasse, sang, sanie... Toute cette évocation hallucinée d'un système paranoïaque, cynique et brutal, qui, pareil au stupide catoblépas, finit par se dévorer les pattes, donne la nausée. Tout est sordide et désespérant, jusqu'aux automobiles, comme — page 718 — cette "Jigouli miteuse couleur vomi de betteraves".
J'ai envie, à présent, de lire quelque chose d'un peu plus frais. Ou, disons, d'un peu plus fantasque ; peut-être les Mémoires posthumes de Brás Cubas, de J. M. Machado de Assis, dont Alberto Manguel dit le plus grand bien...

Commentaires

"L'Évangile du bourreau", c'est pas de Éric-Emmanuel Schmit, ça ?

Écrit par : Lapinos | jeudi, 23 novembre 2006

Est-ce s'exposer à passer pour un idiot qu'avouer n'avoir jamais rien lu de ce monsieur ? Je crois que c'est précisément "L'Évangile selon Pilate" que l'on m'avait prêté et que je n'ai pas ouvert. Je m'en suis tenu à la quatrième de couverture... À moins qu'il ne s'agisse de quelque autre réécriture des Évangiles dont j'aurais oublié le titre... Ce genre d'exercice littéraire (comme le roman "historique") m'indispose. L'Évangile, sinon rien.

Écrit par : C.C. | jeudi, 23 novembre 2006

Le partouzard mondain decolore aux levres purpurines ?

Écrit par : Kamarad Alibekov / PKK | jeudi, 23 novembre 2006

Dans "purpurine", il y a "urine" et "purin". Ça n'a pas suffi à dissuader les poètes de l'employer. Au fait, quel rapport avec la note sur "L'Evangile du bourreau" ?

Écrit par : Blind Horse | vendredi, 24 novembre 2006

Ah, mince, je me suis gouré…

Écrit par : Lapinos | lundi, 27 novembre 2006

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