Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 20 janvier 2007

Perché leggere i classici 2

Parce que, de tous les livres qui se publient aujourd'hui, rares sont "ceux qui nous apprennent à danser" et ceux, sans doute, dont, dans quelques décennies, on parlera encore "sans les avoir lus". Je viens de rapporter à la médiathèque locale — comme toujours déserte — deux ou trois choses qui me sont tombées des mains au bout de quelques pages. Je vais donc — je me promets de le faire depuis longtemps — relire l’étonnant et superbe Paradiso de José Lezama Lima, à propos duquel, puisqu’il faut toujours que l’on cherche des apparentements, on a pu invoquer Proust. Il me semble que, pour une fois, il eût été plus pertinent de citer Rabelais — pour l’érudition jubilatoire et l’exubérance de la langue — ou encore Joyce ou Gadda… C’est à la lecture de tels romans monumentaux qu’on mesure combien sont dérisoires les enthousiasmes de la critique pour des œuvrettes frais pondues, vouées à un prompt et juste oubli.

mardi, 16 janvier 2007

Onze euros de gaîne

La route ce matin, et demain la routine. Un chiasme et un alexandrin : ça commence bien ! "Le chiasme, dit Morier, ne serait qu'une sotte coquetterie de style s'il n'était motivé par une raison supérieure." La "sotte coquetterie" : ce ne serait pas un peu pléonastique, par hasard ?
À bientôt, amis. Je vous répondrai plus tard.

lundi, 15 janvier 2007

La pipe à papa

Il doit y avoir un an et demi, à peu près, que j'ai renoncé au tabac. Je n'en souffre pas, même s'il m'arrive assez souvent, ces derniers temps, de rêver que je fume. J'espère que je ne vais pas brûler les draps !

dimanche, 14 janvier 2007

Polars 6

"L'essentiel pour un chanteur, c'est d'avoir de bonnes chaussures. Et un pianiste ne doit pas souffrir d'hémorroïdes." (Henning Mankell, Avant le gel, Seuil, Points policier, 2006)
C'est à ce genre de propos qu'on reconnaît le bon polar, dans lequel l'intrigue criminelle présente toujours moins d'intérêt que les questions musicales, culinaires ou linguistiques. Lorsque je refermerai le livre, j'aurai déjà oublié le nom de la plupart des personnages, mais j'aurai appris que Johan Helmich Roman est considéré comme le plus grand compositeur suédois et je me demanderai, comme l'héroïne, s'il convient de dire "avant le gel" ou "avant les premières gelées".

Cent bêtes aumailles

medium_veau.jpgAujourd'hui, beaucoup de veaux porte de Versailles.
Ce n'était pourtant pas le salon de l'Agriculture ?

samedi, 13 janvier 2007

Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire...

"Oui, le peuple ! Mais il ne faudrait jamais voir sa gueule."

(Jules Renard, Journal, 8 juin 1904)

On pourrait dire aujourd'hui, dans le même esprit : mais il ne faudrait jamais lire les "réactions" à l'actualité sur les sites des journaux en ligne. Voir ceci, par exemple. Au hasard.

vendredi, 12 janvier 2007

Métaphysique du rata

C'est le titre du dernier "lundi" de Delfeil de Ton dans le Nouvel Observateur — à peu près la seule chose qu'il m'arrive de lire encore dans ce magazine, et souvent la moins inintéressante. Bien sûr, on peut se contenter de regarder les belles publicités ou les photographies en couleurs des propriétés à vendre, dans le Gers ou le Lubeûron. Mais cela vaut-il bien la peine de continuer à payer un abonnement ?

mercredi, 10 janvier 2007

Cornettes et sonneries 2

"Les étrangers, lit-on dans le Dictionnaire critique de l'abbé Féraud, doivent prendre garde à ne pas confondre braverie avec bravoure et bravade." Ils devront désormais se défier de cette malencontreuse bravitude dans laquelle de serviles flagorneurs feignent ne voir qu'un "portmanteau word".

lundi, 08 janvier 2007

Actualité politique et littéraire

À la sortie d'une soirée dans le XIIe arrondissement, Doc Gynéco, copieusement alcoolisé, a percuté en scooter le taxi qui raccompagnait son amie Christine Angot, alors que le véhicule freinait à hauteur de la station de métro Palais-Royal. (Les journaux)

Five little known things about myself

En manière de réponse à Ph. B.

Fâcheux exercice, en effet, que vous nous proposez là, surtout si l’on n’aime guère s’avancer sans masque. On s’expose à l’indécence de la confidence intime — d’autant plus indécente qu’elle risque de n’intéresser personne — aussi bien qu’à l’insignifiance ou à la plus désolante banalité. On n’a guère le choix qu’entre des choses peu connues dont on ne souhaite pas qu’elles le soient et des choses peu connues qui ne méritent pas de l’être…

Celles-ci appartiennent sans aucun doute à la seconde catégorie :

1. Je ne sais pas danser et je l’ai souvent regretté, songeant qu’il m’eût été plus utile, en certaines circonstances, de connaître les pas du cha-cha-cha que l’incipit de la première bucolique de Virgile.

2. Je suis l’auteur d’une traduction demeurée inédite de l’étude de Kazimierz Ajdukiewicz publiée en 1935 sous le titre Die syntaktische Konnexität (Studia Philosophica 1, Warszawa, 1935).

3. Je trouve la plupart des jeux stupides, et tout particulièrement lorsqu’ils sont supposés faire appel à l’intelligence. Je n’ai guère de réussite qu’avec les questions roses du Trivial Pursuit. Les bridgeurs et les retraités friands de concours d’orthographe me sont spécialement odieux.

4. J’ai eu un peu de mal à obtenir mon permis de conduire et me suis longtemps satisfait des transports en commun. Ma première automobile a été une Volkswagen de couleur jaune, qui me valut dans le canton une rapide réputation de chauffard inconséquent et probablement dipsomane.

5. Je me suis fait photographier à Poil (commune natale d’Hégésippe Simon ; code postal 58170).

Tout cela, comme on peut le voir, est "drôlement pas intéressant" — jolie formule de Corinne Bouchard, alias marie.