dimanche, 19 février 2006
Cynégétique 8
16:01 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
Vocabulaire 4
Le dictionnaire de l'Académie (édition de 1762) nous confirme que le mot cavillation "n'a guère d'usage dans le discours ordinaire" et le glose en ces termes : "sophisme, raisonnement captieux, fausse subtilité".
On voit que Vaneigem, dont la sensibilité, l'intelligence et le style procurent au lecteur un bonheur constant, ne manque ni de verve ni de vocabulaire. Rien d'étonnant à ce qu'il se réfère aussi fréquemment à Rabelais et le cite toujours fort à propos.
15:45 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 février 2006
Dans une cabine téléphonique, après la fin du monde...
Ce qui me frappe aujourd’hui, ce sont les côtés — ou les à-côtés — balzaciens de Houellebecq — son regard sur la compétition sociale, son pseudo-scientisme assaisonné d’illuminisme, ses maladresses emphatiques, ses fautes : "Ce n’est que bien plus tard, à l’issue de plusieurs conversations avec lui, après que je lui eusse longtemps expliqué l’apaisement réel mais faible, la sensation de lucidité partielle que m’apportait cette narration, qu’il eut l’idée de demander à tous les aspirants à l’immortalité de se livrer à l’exercice du récit de vie, et de le faire de manière aussi exhaustive que possible ; mon propre projet, par contrecoup, en subit l’empreinte, et en devint nettement plus autobiographique." (p. 347-348)
17:19 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 16 février 2006
Météo 12
"C’est par l’effet d’une ancienne appartenance animale que les gens ont tant de conversations au sujet de la météorologie et du climat, par l’effet d’un souvenir primitif, inscrit dans les organes des sens, et relié aux conditions de survie à l’époque préhistorique. Ces dialogues balisés, convenus, sont cependant toujours le signe d’un enjeu réel : alors même que nous vivons en appartement, dans des conditions de stabilité thermique garanties par une technologie fiable et bien rodée, il nous reste impossible de nous défaire de cet atavisme animal."
16:18 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 15 février 2006
Pour les nuls
11:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 13 février 2006
Excuses
À propos de l'affaire des caricatures : en tapant le mot clef excuses sur la page de Google News France, on obtient quelque 1790 réponses.
Par on ne sait quelle association d'idées saugrenue, je ne peux m'empêcher de penser à Marie-Antoinette marchant sur le pied du bourreau : "Pardon, monsieur, je ne l'ai pas fait exprès."
15:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 12 février 2006
Griche-dents
19:56 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (11)
samedi, 11 février 2006
Obtusion
21:00 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Catalogue d'oiseaux
Dans le jardin, sur le balcon, les oiseaux, toujours nombreux. En bandes ou par couples — moineaux domestiques (passer domesticus), merles (turdus merula), chardonnerets (carduelis carduelis), tarins des aulnes (carduelis spinus), mésanges charbonnières (parus major), mésanges bleues (parus cæruleus), mésanges noires (parus ater), mésanges nonnettes (parus palustris), sittelles torchepot (sitta europæa), bouvreuils (pyrrhula pyrrhula) —, plus rarement solitaires : aujourd'hui, un habitué — le rouge-gorge (erithacus rubecula), un pic épeiche (dendrocopos major) et un grimpereau (certhia brachydactyla).
20:45 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Pasteurella et H5N1
Lettre de M. J. Prudhomme à son neveu, Interne des hôpitaux.
Air : Le Roi d’ Yvetot.
Qu’apprends-je, mon cher Barnabé,
Par ma feuill’ quotidienne ?
Que l’choléra s’est déclaré
Dans la race poulienne ?
Comment se fait-il qu’un pasteur
D’cett’ découverte ait l’honneur,
L’bonheur ?
L’Académie a r’connu ça :
Les poules ont le choléra,
Oui-da !
Je m’étonn’ que ce grand inventeur,
Vrai jardinier, cultive
Le germe, dégoûtant auteur
Du mal qui nous arrive?
Il nomme ça cultur’ du bouillon !
Fi ! ça doit sentir le graillon,
L’poêlon !
Ma cuisinière frémit déjà ;
Les poules ont le choléra,
Oui-da !
L’om’lett’ jusqu’ici j’ l’adorais
Au lard, aux confitures ;
Je n’veux plus voir ni d’loin ni d’près
Cett’ poule en miniature.
Désormais avec l’œuf brouillé
J’entends qu’il soit de mon foyer
Rayé ;
Sur sa coquille ont lit déjà :
Les poules ont le choléra,
Oui-da !
À ta tant’ je donnais le nom
De : Ma poule adorée !
Je répudierai le surnom
Dont j’ l’avais décorée.
Mes jours heureux sont donc passés
Puisque j’ai des gallinacés
Assez.
Mon coq inquiet s’agit’ déjà :
Ses poules ont le choléra,
Oui-da !
Quand, fruit de l’humide saison,
J’avais pris un fort rhume,
Un lait de poule, saine boisson,
M’endormait sur la plume.
Au diable le bouillon d’poulets !
Je lui prohib’ de mon palais
L’accès.
Malheur à qui s’enrhumera !
Les poules ont le choléra,
Oui-da !
Un jour si ce fléau malsain
S’abattait à tir’ d’aile
Sur le bataillon féminin
Que cocott’s on appelle,
Quel bonheur ce s’rait pour les mœurs !
Et dans le mond’ quelles clameurs
En chœur :
Ah ! ah ! ah ! ah ! Savez-vous ça ?
Les cocott’s ont le choléra,
Oui-da !
Mon n’veu, pour terminer c’ propos,
Ton tendre oncle t’embrasse ;
Reste toujours froid et dispos
Comme le just’ d’Horace ;
Contre la poule au bec goulu
Tiens bon, redoutant tant et plus
Sa glu.
Qu’on se le dis’ dans l’Internat :
Les poules ont le choléra,
Oui-da !
(Anthologie hospitalière et latinesque Recueil de chansons de salle de garde anciennes et nouvelles entre-lardées [sic] de chansons du Quartier Latin, fables, sonnets, charades, élucubrations diverses, etc., réunies par Courtepaille, Paris, chez Bichat Porte-à-droite, 1911)
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