samedi, 24 janvier 2009
Remembrances du vieillard idiot 4
Qu'est devenu le gros cahier à spirale, à couverture jaune safran, dans lequel, adolescent, je calligraphiais mes poèmes ?
22:12 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 18 janvier 2009
Petite anthologie portative 50
THE CURRENT
These fish have no eyes,
these silver fish that come to me in dreams,
scattering their roe and milt
in the pockets of my brain.
But there's one that comes —
heavy, scarred, silent like the rest,
that simply holds against the current,
closing its dark mouth against
the current, closing and opening
as it holds to the current.
(Raymond Carver, All of us, New-York, Knopf, 2000)
10:48 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Monsieur William, vous manquez de tenue...
Un internaute croit avoir reconnu, sur un site pédophile, la photographie d'une fillette enlevée il y a quelques années. Commentaire en forme de question d'un journaliste de la radio : "Qu'allait-il faire sur ce site ?"
Je crois que je vais renoncer à lire des romans policiers : si mes concitoyens trouvent dans les parages un cadavre à leur goût, ils ne manqueront pas de m'accuser de meurtre.
00:35 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 15 janvier 2009
Imbéciles et gredins 2
"De quelque côté qu’on se tourne, c’est à en vomir. On ne peut pas faire un pas sans marcher sur de la merde, chose fâcheuse pour les gens qui ont la semelle de l’escarpin un peu fine."
C'est ce qu'écrivait Flaubert à Ernest Feydeau en janvier 1868. Si l'on en juge par les rumeurs et les grenouillages qui font l'actualité politique, les choses n'ont guère changé. Sauf que les semelles de nos escarpins sont peut-être un peu moins fines.
11:53 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 14 janvier 2009
Petit bâton, petit coton, gros saucisson
À la médiathèque municipale, où je jette un coup d'œil aux revues que je n'achète plus, je feuillette le numéro du Magazine littéraire consacré à Barthes. Est-ce la fatigue ou la sénilité ? je n'arrive plus à lire ces articles encomiastiques et filandreux, ces gloses qui sentent l'huile. Extraits du journal de voyage de Barthes en Chine, dans les années 70 : on apprend avec intérêt qu'il a oublié de se laver les oreilles le jour du départ, ou que Sollers — qui l'accompagne — a acheté un saucisson hors douane pour "croûter" en attendant l'avion. Passionnant.
23:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 10 janvier 2009
Vélodafé
Paris : à l'issue de la manifestation de soutien aux habitants de Gaza, débordements habituels d'éléments incontrôlés. "Scooters et vélos sont incendiés par de petits groupes, dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les C.R.S." Ces bicyclettes ignescentes ont quelque chose de surréaliste...
21:23 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
lundi, 05 janvier 2009
"Et ut revolvit librum, invenit locum ubi scriptum erat…"
"Et mittam ignem in murum Gazæ, et devorabit ædes ejus." (Amos 1:7)
21:26 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (9)
dimanche, 04 janvier 2009
Sorry angel
Décès accidentel d'un nourrisson à l'hôpital : le directeur présente ses excuses à la famille. Il est toujours réconfortant de constater que, même dans les circonstances les plus tragiques, la politesse ne perd pas ses droits. "Ce n'est pas grand-chose, mais ça fait du bien"...
11:29 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Ruban rouge
L'oublié du Nobel, Jean-Claude Chermann, voit enfin ses mérites reconnus : il a été promu officier de la Légion d'honneur. En même temps que Zidane et Sylvie Vartan. Ce n'est pas rien... Pour ce qui me concerne, je ne puis guère me flatter que d'avoir été intronisé Chevalier Gustateur du Cœur de France en même temps qu'Hervé Vilard. À la Foire aux vins de Saint-Amand-Montrond.
11:14 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 02 janvier 2009
L'Étoile du diable
J'ai déjà eu l'occasion, dans une précédente note, de dire tout le bien que je pensais des romans de Jo Nesbø et l'agacement que suscite leur traduction trop évidemment défaillante. Que le norvégien soit une langue difficile, on veut bien l'admettre, mais ce n'est pas le problème du lecteur, qui est en droit d'attendre qu'on lui propose mieux qu'un texte trahissant le mot à mot, lorsqu'il ne tourne pas carrément au charabia. En outre, on ne voit pas l'intérêt de recourir à des anglicismes, qui appellent une glose, alors que le français dispose d'une expression équivalente. Pourquoi nous expliquer en quoi consiste le "postilioning" plutôt que d'utiliser la périphrase verbale "faire postillon", qu'on trouve par exemple dans le Dictionnaire érotique moderne d'Alfred Delvau (Bâle, Karl Schmidt, vers 1850) : "POSTILLON (Faire) : Introduire le doigt (ordinairement l'index) dans le derrière d'une femme ou d'un homme pendant l'acte vénérien, pour doubler la jouissance" ? Que, dans le polar de Nesbø, il s'agisse du majeur de la main gauche ne constitue pas une excuse.
23:10 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (11)