samedi, 10 janvier 2009
Vélodafé
Paris : à l'issue de la manifestation de soutien aux habitants de Gaza, débordements habituels d'éléments incontrôlés. "Scooters et vélos sont incendiés par de petits groupes, dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les C.R.S." Ces bicyclettes ignescentes ont quelque chose de surréaliste...
21:23 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Ça gaza...
Écrit par : RPH | dimanche, 11 janvier 2009
Attention, RPH, aux jeux de mots du genre "une chambre à Gaza", fâcheusement connotés en raison de certains précédents... D'autant que les inquisiteurs du politiquement correct et du prêt-à-penser veillent !
À propos de chambres, on notera que l'hôtel Al Deira, à Gaza, essaie, en dépit du contexte, d'allécher d'improbables touristes : "... we offer you today a very special menu". "Very special", en effet !
Écrit par : C.C. | dimanche, 11 janvier 2009
Brûler une voiture, c'est comme pisser dans l'urinoir de Duchamp, un 'happening' qui sublime le concept et le porte à son point d'incandescence et de consommation le plus élevé !
Dommage que cet art soit rabaissé par certain au niveau de l'arnaque à l'assurance.
Écrit par : Lapinos | mercredi, 14 janvier 2009
Pisser dans la "Fontaine" de Duchamp (ce qui a d'ailleurs été fait), cela correspond à la notion linguistique ou rhétorique de "remotivation". C'est moins une "sublimation" qu'une démythi- ou démystification : un retour "du sens figuré, entré dans l'usage, au sens propre, toujours actuel" (Dupriez).
Écrit par : C.C. | mercredi, 14 janvier 2009
Plus simplement, avec l'art conceptuel les bourgeois se moquent du peuple comme jamais. Ridicule lorsqu'il déclare qu'il ne pige pas les pitreries de Duchamp ou Klein. Ridicule encore lorsqu'il se rend en procession réflexe au temple de l'art pompidolien. Bref, totalement ridicule.
Et le raseur Jean-Michel Ribes peut alors exploiter le filon jusqu'au bout en se moquant des niaiseries que le populo ressasse sur la peinture impressionniste, niaiseries qui lui ont été inculquées par les doctes ignorants complices de Ribes. A commencer par le foireux Jean Clair, qui s'abrite derrière un pseudonyme et les pirouettes de Diderot, alors même qu'il ne comprend que dalle à Diderot, cette enclume.
D'ailleurs j'ai moi-même profité du spectacle d'un scooter allumé sur les Champs-Elysées et c'était un spectacle grandiose, je le dis alors que le 'happening' m'emmerde. Rien à voir avec les pauvres gadgets de plastique rassemblés au Pompidou, avec un bouquin de Céline dans une vitrine pour donner un peu de crédit à tout ça. Et si le public, épaté, se retenait d'applaudir à l'incendie, j'ai senti que c'était parce que beaucoup se mettaient bizarrement à la place du scooter.
Dans le fond l'art conceptuel est une façon pour la bourgeoisie de trouver refuge dans les mots. Il est légitime que ceux qui ont été tenu à l'écart de cette couverture conçue dans un régime de plaideurs, réduisent le concept suprême d'automobile en suie.
Écrit par : Lapinos | jeudi, 15 janvier 2009
La plupart des discours sur l'art sont prétentieux, ineptes ou superfétatoires. Le béotisme m'agrée, pourvu qu'il soit silencieux.
Écrit par : C.C. | jeudi, 15 janvier 2009
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