samedi, 07 juin 2008
Sans nos sabots
07:03 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 juin 2008
Cacographes et clabauds
Note ambiguë de Pierre Assouline sur Renaud Camus, article réprobateur sur Richard Millet, décidément, au Monde, on n’aime guère les derniers écrivains qui sachent encore écrire. Que la journaliste bien-pensante qui feint se scandaliser des propos de Millet invoque les réactions outragées de Littell et d’Annie Ernaux, grands stylistes comme on sait, est d’ailleurs assez révélateur des mobiles véritables du haro.
23:49 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 05 juin 2008
Confucéisme
à la radio, l’autre jour, un délégué syndical de l’usine Bosch de Beauvais, après s’être déclaré opposé à une solution conduisant à "une pérennité à court terme", exprimait son scepticisme — "vu comment que le vote s'est déroulé" — quant à l’issue des négociations en cours : "La direction de Bosch, ils vont pas se lancer comme ça, tête-bêche."
Scepticisme qu’on peut croire fondé : "Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien", disait Confucius. En chinois, naturellement.
10:15 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 31 mai 2008
Une petite fille blonde dans un imperméable bleu foncé
Pluie d’orage. Tango de Copenhague. Quelques pages de Carus. À première lecture, on comprend mal que quignard, en dépit de l’insuccès d’une première édition, ait tenu, quelque dix ans plus tard, à reprendre pour une nouvelle publication ce livre moins déconcertant qu’imparfait, baroque — au sens ancien du mot —, tout juste bon à susciter la curiosité qu’on réserve aux juvenilia. Bavardage, préciosités d’expression à la limite du ridicule, contorsions rhétoriques — oh ! ces chapelets scabreux de complétives orphelines préférées à la fluence du discours indirect libre ! —, personnages plats, aussi insignifiants que leurs propos… tout cela est de nature à décourager le lecteur impatient. Et pourtant : relisons le texte qu’un feuillettement préalable aura vanné de sa balle et de ses bourriers. On s’avise alors que c’est, sinon du meilleur, du moins, déjà, du très bon Quignard, avec ses hantises, ses prurits métaphysiques, ses délicates épiphanies, ses succulents prosaïsmes, sa manière…
"Je vis une petite fille blonde dans un imperméable bleu foncé. Elle était debout sur le seuil de la porte cochère. Ses yeux étaient fermés, le buste oscillant de droite à gauche, elle tenait dans ses mains une poupée sale, au visage effacé, aux cheveux paraissant immenses, ils tombaient à terre."
La pluie a cessé. Tango Orkestret joue "Miloncólico". Je bois, avant le dîner, un peu de bonnezeaux 1986.
19:39 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
Lux obtenebrescet...
D.A. nous a quittés.
De certains, on dit justement qu’ils s’éteignent. Avec eux, c’est un peu de lumière qui s’en va. Les ilotes aux yeux sillés marmonnent dans les ténèbres.
11:05 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 24 mai 2008
Le goût des autres 2
Avant d’être président de la République, j’ai fait deux, trois trucs, dont aller vous écouter, a […] lancé le président à la chanteuse." (Libération du 22 mai)
Écouter Céline Dion, c’est tout de même moins ringard que de lire La Princesse de Clèves.
19:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
samedi, 17 mai 2008
Nouvelle en trois lignes
10:50 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 07 mai 2008
Sainte Domitille
17:00 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 06 mai 2008
Paysage audiovisuel
Waterloo, morne plaine...
22:42 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 25 avril 2008
Chemin faisant
08:54 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)