dimanche, 21 octobre 2012
Amour des listes et orgue 9
Carnet mondain du Figaro. Naissances du 20 octobre :
Mathilde de BELLISSEN-DURBAN
Ulysse BOIZEL
Apolline, Timothée, Zélie, Alexandre CHÈVRE
Eloi DUMOUCHEL
Ninon CHAPPUY
Aurélien FOILLARD
Oscar GOTHLAND
Virgile Alfred André HARTNAGEL
Kirill KISSELEVSKY
Olympia LAMM
Maxence BARSI.
Une liste que ne désavouerait pas Modiano.
Pour l'orgue, on choisira une pièce de Gherardus Scronx. Pour le nom...
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jeudi, 18 octobre 2012
Commerce avec les ombres
"The older you get the less afraid of ghosts you are — wether you believe in them or not. By the time you pass the fifty mark you've known so many people who are now dead that ghosts, if there are any such, aren't all strangers. Some of your best friends are ghosts; why should you be afraid of them ? And it's not too many years before you'll all be on the other side of the fence yourself."
(Fredric Brown, Night of the Jabberwock, New-York, Dutton & Co, 1950)
11:50 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 17 octobre 2012
"Tu veux faire ici l'arboriste..." 2
Estimer que la poésie doive être l'affaire de tous et non de quelques-uns relève évidemment de la provocation surréaliste — on me passera l'emploi de ce terme, ici parachronique —, de la puérilité ou, dans le pire des cas, de la plus pure jobardise. Mais que penser de la liberté donnée à tous, sur les sites de "produits culturels", de s'improviser critiques littéraires ? Le "commentaire client" permet au premier crétin venu d'afficher impunément sur la toile de péremptoires stupidités. Machiavel est "pénible à lire", Rabelais — "ennuyeux" — représente bien "la littérature médiévale", Fénéon ne présente aucun intérêt, Joyce est "psychotique"...
"Ne sutor ultra crepidam !" Arrêtez, eût dit Verville, de nous pisser aux oreilles. Lisez les pauvretés que "l'espace culture" de votre supermarché vous propose en "tête de gondole", achetez les titres figurant dans la liste des "meilleures ventes" sur Amazon... Mais, de grâce, ne les érigez pas en critériums du goût littéraire.
21:52 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 octobre 2012
Nouvelle en trois lignes 2
Huit tonnes de cocaïne, cachées dans un conteneur de bananes provenant d'Équateur, saisies dans le port d'Anvers. Après saisie, les bananes ont été offertes au zoo de Rotterdam.
(AFP)
22:30 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 06 octobre 2012
Épigraphe dérobée
"Jusqu'ici, sur la terre, tout désordre a résulté du fait que quelques-uns ont voulu mettre de l'ordre et toute ordure du fait que quelques-uns ont voulu balayer [...]
Le mal n'est pas que le monde soit gouverné avec si peu de sagesse. Le mal est que, si peu que ce soit, il soit gouverné." (Deszö Kosztolányi, Le Traducteur cleptomane)
23:16 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 29 septembre 2012
La philosophie dans le vidoir
À la déchetterie. Deux ou trois cartons de livres ont été jetés dans la benne réservée aux emballages et vieux papiers. Je récupère, au prix d'une périlleuse gymnastique, les tomes un et trois du Je-ne-sais-quoi de Jankélévich, les Philosophies de l'Histoire, d'Hélène Védrine, et quelques autres volumes qu'il me paraît sacrilège d'abandonner à une fin aussi sordide. L'entreprise de sauvetage est vite interrompue par la virago qui règne sur les lieux, laquelle me somme de déguerpir en termes peu amènes. Toute tentative de négociation est vaine : "Hier ist kein warum."
Toujours l'agressive stupidité du lampiste, prompt à jouer les kapos. Comme chaque fois que je me trouve dans ce genre de situation — pour moi humiliante —, je pense à Jules Renard : "Oui, le peuple ! Mais il ne faudrait jamais voir sa gueule."
09:56 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 14 septembre 2012
Petite anthologie portative 71
En creusant
Le silence est notre chambre depuis toujours
les solitudes ne peuvent s'atteindre
qu'à travers de multiples déchirures
et c'est sans doute le sens ultime
de la lente pénétration de la terre dans nos corps
(Pierre-Albert Jourdan, "Poèmes 1956-1968"
in Le Bonjour et l'Adieu, Mercure de France, 1991)
21:53 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
A small, good thing 8
Mozart : Ergo interest, K 143 — Annemarie Kremer, soprano ; Teatro Armonico de Stuttgart, dirigé par Nicol Matt. La brève transition des cordes, entre le récitatif et l'aria, illustre à merveille le propos de Karl Barth, comme quoi la musique de Wolfgang Amadeus serait celle qui ravit les anges — tandis que Dieu écoute à la porte.
21:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 septembre 2012
Remembrances du vieillard idiot 13
Dans la chambre bleue, pénombreuse et fraîche, je feuilletais de gros livres de distribution de prix, dont les sinistres gravures m'effrayaient. Un lépisme, parfois, s'échappait d'entre les pages piquetées de rousseurs.
16:40 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 septembre 2012
Le sens de la formule 11
Le Président de la République, en visite en Angleterre, à propos de la tuerie de Haute-Savoie : "... nous sommes solidaires de ce qui vient de se produire". (Europe 1, journal de 20 heures)
22:58 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)