samedi, 29 septembre 2012
La philosophie dans le vidoir
À la déchetterie. Deux ou trois cartons de livres ont été jetés dans la benne réservée aux emballages et vieux papiers. Je récupère, au prix d'une périlleuse gymnastique, les tomes un et trois du Je-ne-sais-quoi de Jankélévich, les Philosophies de l'Histoire, d'Hélène Védrine, et quelques autres volumes qu'il me paraît sacrilège d'abandonner à une fin aussi sordide. L'entreprise de sauvetage est vite interrompue par la virago qui règne sur les lieux, laquelle me somme de déguerpir en termes peu amènes. Toute tentative de négociation est vaine : "Hier ist kein warum."
Toujours l'agressive stupidité du lampiste, prompt à jouer les kapos. Comme chaque fois que je me trouve dans ce genre de situation — pour moi humiliante —, je pense à Jules Renard : "Oui, le peuple ! Mais il ne faudrait jamais voir sa gueule."
09:56 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
ÊTRE PLUS VIOLENT QUE LA VIRAGO, Constantin !
Écrit par : Grapheus tis | dimanche, 14 octobre 2012
"Pour sûr ! Torsion du nez et des dents, extraction de la langue et enfoncement du petit bout de bois dans les oneilles..."
Écrit par : C.C. | lundi, 15 octobre 2012
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