samedi, 17 septembre 2005
L'obscène 2
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Le grand style 4
"Il m'a sucé, branlé et fait jouir : or c'était faire l'amour avec l'immensité du paysage, aussi bien, avec la transparence bleutée de l'air, avec le mois d'août déjà sur son déclin, sinon avec L'Infinito."
(Renaud Camus, Vaisseaux brûlés)
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L'obscène
"L'obscénité amoureuse est extrême : rien ne peut la recueillir, lui donner la valeur forte d'une transgression ; la solitude du sujet est timide, privée de tout décor : aucun Bataille ne donnera une écriture à cet obscène-là."
(R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, 1977)
Exemple d'obscénité amoureuse : le "dernier poème" de Desnos.
Mais l'obscénité, en ce cas, tient moins à la nudité de l'aveu qu'à la souillure du regard de l'autre — du lecteur —, au caractère apocryphe du texte, à l'imminence de la mort qui entache de dérision la parole intime.
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vendredi, 16 septembre 2005
Photographies
Tendebantque manus ripae ulterioris amore."
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jeudi, 15 septembre 2005
Petite anthologie portative 5
En Daulphiné Ceres faisoit encor moisson,
Estant a Millery Bacchus en sa boisson :
Parquoy je puis juger, voyantz les vins si vertz,
Que Venus sera froide encor ces deux hyverz.
(Pernette du Guillet, Rymes, 1545)
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De l'horrible danger de l'écriture
13:54 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Histoire d'œufs
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mardi, 13 septembre 2005
Un avis autorisé 3
19:10 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Et si estoit homme de lettres et de reputation, et qui avoit une belle robbe...
Chasse : "... l'écriture de l'"Apologie de Raimond Sebond" est aussi pour M. l'occasion d'évaluer, et donc d'assumer, la juste portée épistémologique du paradigme vénatoire. Pour donner cours à une éthique d'humanité il n'est pas question de réprimer la pulsion cynégétique, celle-ci étant incontournable en tant que telle ; il est plutôt nécessaire de la purger de toute violence, de la vider de toute cruauté, en opérant la transition de l'instinct à la conscience, du geste irréfléchi à la pensée qui (s')essaie." (D. Boccassini)
Chatte de Montaigne : "... cette chatte étend les réflexions de M. sur le sensorium bestial vers une considération utopique d'un monde ou "société" de créatures dans son ensemble, tout en dérangeant la compétence épistémologique des capacités humaines. La chatte réalise tout cela parce qu'elle porte avec elle, sur ses petites pattes de chat, une notion irréfutable de volonté animale — ce qui est au moins aussi intéressant que les débats plus répandus (et énumérés par Plutarque d'ailleurs) sur la question de la raison animale." (L. Shannon)
Cheval : "Le meilleur ami de M., après La Boétie, était assurément son cheval." (J. Aussaresse cité par J. Balsamo)
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lundi, 12 septembre 2005
Sic transit
À Wazemmes, un soir de juin dernier.
Je choisis un melon à l'étal de l'épicerie.
Un peu plus loin, sur le trottoir, un escogriffe chenu en jeans et blouson de cuir vocifère et titube, avant de s'effondrer dans le caniveau, brisant dans sa chute le litre de pastis qu'il vient apparemment de vider. Les traîne-savates du quartier s'empressent : on éponge le sang, on appelle une ambulance, on fait cercle autour de l'épave inconsciente...
Un petit vieux sort de l'épicerie, contemple un moment la scène, atterré, et me prenant à témoin :
"Vous vous rendez compte, monsieur ? Un ancien guitariste d'Hervé Vilard ! ..."
Pierre Autin-Grenier en eût fait une nouvelle.
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