vendredi, 06 juin 2008
Cacographes et clabauds
Note ambiguë de Pierre Assouline sur Renaud Camus, article réprobateur sur Richard Millet, décidément, au Monde, on n’aime guère les derniers écrivains qui sachent encore écrire. Que la journaliste bien-pensante qui feint se scandaliser des propos de Millet invoque les réactions outragées de Littell et d’Annie Ernaux, grands stylistes comme on sait, est d’ailleurs assez révélateur des mobiles véritables du haro.
23:49 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Seul le sage, maître de la connaissance sait ce qu'il faut dire ou écrire et peu importe à qui et de quelle manière. A+
Écrit par : Martin-Lothar | samedi, 07 juin 2008
C'est affreux, hein ? Vive Voltaire !
Écrit par : emily | dimanche, 08 juin 2008
Mon cher Constantin, je n'ai pas lu le livre de Renaud Camus, mais quand Assouline écrit : "En fait, Camus enfile des perles pour finir par lâcher une idée intéressante dans les deux dernières pages, et c’est peut-être là qu’il aurait dû commencer son livre en nous épargnant tout le reste", j'entends la vieille machine Japy de la police (c'est bizarre les acouphènes littéraires)
Écrit par : Flivo | dimanche, 08 juin 2008
Apostille : si les détracteurs de Millet — et il s’en trouve jusque dans les rangs de la piétaille blogueuse — avaient seulement pris la peine de lire son "essai de démonologie", il y auraient trouvé sans trop de mal les réponses anticipées à leurs pauvres cafardages. Qu’ils aient pu passer à côté de ces antéoccupations récurrentes — ou feindre les ignorer — en dit long sur leur capacité et leur honnêteté intellectuelle.
Écrit par : C.C. | jeudi, 12 juin 2008
Apostille 2 : "Nous qui ne serons pas morts jeunes, au moins aurons-nous tâché de maintenir pure en nous la langue dans un monde dont la seule jeunesse est la vitesse de sa décomposition." (Millet)
"Au moins aurai-je peu ajouté à la misère de ce monde, répliqua Ieurre. J’aurai fait le moins de fautes possibles…" (Quignard)
Le grammairien vétilleux de "Carus", comme l’auteur de "L’Opprobre", irritent ou dérangent parce qu’ironiques — au sens où l’entend Kundera.
Écrit par : C.C. | jeudi, 12 juin 2008
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