lundi, 16 octobre 2006
Petite musique
Dans le Figaro littéraire, compte rendu élogieux — signé Jean-Claude Perrier — de La Course du chevau-léger, de Jacques A. Bertrand. Ce n’est que justice de saluer cet auteur délicat, dont la petite musique ne manque pas de charme : une légèreté qui, selon la formule bien connue de Blanchot, n’exclut pas la gravité, une ironie qui n’est peut-être qu’une forme de pudeur... On est bien loin des pizzicati étriqués ou des flatulences tonitruantes de nos très oubliables cacographes à la mode.
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Morosité du lundi
Les lundis d'automne ajoutent à la mélancolie des choses qui finissent l'ennui de celles qui recommencent.
Lundi : queue froide et molle du dimanche.
"Every other day, every other day,
Every other day of the week is fine, yeah !
But whenever monday comes, but whenever monday comes,
You can find me cryin' all of the time."
(John Philips)
18:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 15 octobre 2006
La sortie est au fond de l'espace
Jacques sternberg est mort mercredi dernier, à 83 ans.
Je croyais qu’il nous avait quittés depuis longtemps : on ne parlait plus beaucoup de lui.
Je me rappelle avoir aimé Toi, ma nuit, que j’ai lu il y a bien longtemps et dont je n’ai gardé aucun souvenir.
En cette période pré-électorale, on pourra relire, en manière d’hommage, "Les politiciens" :
"On aurait voulu donner aux élections présidentielles un éclat tout particulier, mais l’imagination n’avait jamais été au pouvoir et elle n’était pas le point fort des politiciens.
La campagne électorale se déroula, comme toujours, dans un climat de fausse fébrilité entretenu à grands frais par la publicité. Qui se donnait beaucoup de mal pour innover, mais retombait malgré tout dans des clichés usés depuis presque un siècle. D’autant qu’à quelques détails près, la gauche avait les mêmes options que la droite.
Voilà pourquoi un des candidats avait choisi comme slogan: IL FAUT UN PRÉSIDENT À LA FRANCE. L’autre souriait à son public sous le slogan: C’EST LE PRÉSIDENT QU’IL NOUS FAUT.
Alors on se décida à élire les deux candidats. Un pour la France et l’autre pour les Français."
(188 contes à régler, Denoël, 1988)
21:50 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Het Luilekkerland
À Paroy-sur-Tholon, nous achetons du chardonnay blanc et du gris de la Côte Saint-Jacques. Ce sont les vignes les plus septentrionales de la Bourgogne.
17:46 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 09 octobre 2006
Remord(s)
Amis inconnus, visiteurs de hasard qui laissez un mot aimable au passage, je m’en veux de ma négligence — ou de ma balourdise. Je devrais dire à chacun quelque chose de simple et de beau. Une bêtise, une banalité… Je ne le fais pas toujours, et j’ai tort. Difficile, sur un blog, de fonder une connivence sur le silence !
Pour P.G., cum grano salis : en poésie, nous dit Littré, on peut écrire remord. Sans s. Souvenirs, souvenirs…
22:53 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
samedi, 07 octobre 2006
Petite anthologie portative 29
"After shaking paws with his dog
(Whose bark would tell the world that he is always kind),
The hangman sets off briskly over the heath."
"Une fois serré la patte à son chien
(Dont l'aboiement voudrait dire au monde : il est bon, toujours),
Le bourreau, plein d'entrain, se met en route sur la lande."
(W.H. Auden, Horæ canonicæ, "Terce", trad. Bernard Pautrat, Rivages, 2006)
21:23 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Du côté de chez Colette
21:09 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Macroglossum stellatarum
Je termine le Journal d’un lecteur, d’Alberto Manguel (trad. Christine Le Bœuf, Babel, 2006). Un blog-papier, en quelque sorte, que l’on parcourt avec un réel bonheur et qui nous ramène, une fois encore, à la formule de Pascal sur le style naturel.
Vous ne lirez sans doute pas cette note, cher Alberto, mais s’il y avait la moindre chance que cela se produisît, je vous dirais que la bombinante bestiole qui vous a intrigué — page 218 — était très vraisemblablement un lépidoptère du genre moro sphynx (Macroglossum stellatarum L.), dit encore oiseau-mouche, sphinx colibri ou sphinx du caille-lait.
10:20 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 02 octobre 2006
Ornithologie
Dans L’Épouvantail, de Ronald Hugh Morrieson, deux adolescents s’interrogent sur les sensations que procure le plaisir amoureux :
"Je me demande quel effet ça fait, ajouta-t-il juste avant qu’on se sépare au coin de la rue.
— Quoi ? demandai-je ?
— Tu-sais-quoi, répondit-il.
— D’après Herbert, c’est comme s’il y avait des mésanges qui te sortaient du trou de balle."
(traduction Jean-Paul Gratias, Rivages/Noir, 2006)
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vendredi, 29 septembre 2006
Jordane transito 2
21:54 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)