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dimanche, 15 octobre 2006

La sortie est au fond de l'espace

medium_Sternberg.2.jpgJacques sternberg est mort mercredi dernier, à 83 ans.
Je croyais qu’il nous avait quittés depuis longtemps : on ne parlait plus beaucoup de lui.
Je me rappelle avoir aimé Toi, ma nuit, que j’ai lu il y a bien longtemps et dont je n’ai gardé aucun souvenir.

En cette période pré-électorale, on pourra relire, en manière d’hommage, "Les politiciens" :

"On aurait voulu donner aux élections présidentielles un éclat tout particulier, mais l’imagination n’avait jamais été au pouvoir et elle n’était pas le point fort des politiciens.
La campagne électorale se déroula, comme toujours, dans un climat de fausse fébrilité entretenu à grands frais par la publicité. Qui se donnait beaucoup de mal pour innover, mais retombait malgré tout dans des clichés usés depuis presque un siècle. D’autant qu’à quelques détails près, la gauche avait les mêmes options que la droite.
Voilà pourquoi un des candidats avait choisi comme slogan: IL FAUT UN PRÉSIDENT À LA FRANCE. L’autre souriait à son public sous le slogan: C’EST LE PRÉSIDENT QU’IL NOUS FAUT.
Alors on se décida à élire les deux candidats. Un pour la France et l’autre pour les Français."

(188 contes à régler, Denoël, 1988)

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