mardi, 08 juin 2010
Henning Mankell monte en bateau...
... et on lui pique ses chaussettes. (Libération, samedi 5 juin 2010)
09:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 juin 2010
Guimauve et ténèbres
"Refrains niais, rythmes naïfs"... Je me laisse volontiers prendre au charme mièvre de la chanson-guimauve, à la fraîcheur des bluettes, sans me donner le prétexte de quelque second degré. On écoute Beth Gibbons ou Thomas Dybdahl comme, en vacances, on retrouve un plaisir puéril à lécher une boule de glace à la pistache.
En matière de lectures, en revanche, la facilité, la poésie à feuilleter sur un banc de jardin, le chapeau de paille posé à côté de soi, ne m'attire guère ; je préfère les textes sombres, amers, d'un Jude Stéfan, les exercices douloureux, les spéculations absconses et les obscures paronomases d'un Pascal Quignard, le poème qui — selon l'expression de Paul Valet — "se nourrit de son ombre".
15:37 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 juin 2010
A small, good thing 5
Après avoir désherbé et bêché une ou deux perches carrées de jardin, un verre de cabernet d'Anjou tout embué de fraîcheur.
21:41 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Petite anthologie portative 60
Pour que tant de choses mauvaises,
qui subsistent, soient détruites
fallait-il briser
tant de bonnes choses qui ne sont plus ?
(Paul Morand, "Lampes à arc", in Poèmes (1914-1924), Paris, Au Sans Pareil, 1924)
21:21 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 mai 2010
Cataractæ cæli
Après ce week-end de Pentecôte — trois journées magnifiques occupées à de "longues beuvettes", voici de nouveau ouvertes les écluses du ciel, "voici — en plein après-midi — tonnerre, éclairs, nuit et la pluie". Tout le paysage baigne dans une exubérance viride, au-dessus de quoi s'effilochent de vagues vapeurs : un plat d'épinards qu'aucun peintre ne se risquerait à tartiner sur une toile.
21:42 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 20 mai 2010
Remembrances du vieillard idiot 8
Au lycée, nous fumions à la récréation des gauloises bleues dans les cabinets — le paquet coûtait, je crois, un franc trente-cinq.
Aujourd'hui, les jeunes préfèrent les blondes et vont aux toilettes. C'est plus chic.
22:44 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 13 mai 2010
Sous-préfectures
Avant-hier, Vichy. Causerie à la médiathèque, où j'étais invité à parler de "Larbaud lecteur de Scève", puis brève visite du musée — bureau de travail et bibliothèque — consacré à l'auteur. Impressionnants, les quelque 15.000 volumes reliés, rangés dans de belles armoires vitrées ; émouvantes, la lourde Underwood n° 5 et les collections de petits soldats... Hier, dans une autre sous-préfecture, achats de livres dans une vraie librairie, tenue par un vrai libraire — espèce en voie d'extinction. Voyant que j'ai pris les Gazettes d'Adrienne Monnier, il m'offre un bel ouvrage hors-commerce dédié à l'"éternelle libraire".
10:22 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (7)
mercredi, 05 mai 2010
Quatrième férie
Journée glaciale, ciel livide. Les jardins sont tout blancs, il neige sur les glycines et les lilas. Peu de goût pour le travail ou la lecture : quelques pages du Journal de Larbaud, les chapitres de Domaine français sur Héroët ou Scève... Lecture distraite, paresseuse, opportunément interrompue par les visites et les coups de téléphone. Un voisin, vieux garçon affable et ombrageux, nous invite à passer prendre un verre avant le dîner. Nous causons une petite heure en vidant une bouteille de bordeaux liquoreux plus que trentenaire : château de Saint-Hilaire — hasard objectif, c'est aujourd'hui la fête du saint éponyme, mort le 5 mai 449.
23:14 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 01 mai 2010
"Avec le parfum des branches de mai..."
Fête du muguet : un bal con en forêt.
00:05 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 30 avril 2010
Météo 30
Les avrillées de la nuit ont rafraîchi l'air.
L'inconnue familière passe sous l'ondée. Son parapluie est du même jaune que les corètes du Japon.
14:42 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)