lundi, 09 avril 2007
"Libertinage, cochon grillé, jeux de hasard et tout le vin qu'on voudra..."
Une amie m’offre, à l’occasion de mon anniversaire, Vingt-quatre heures de la vie d’une canaille d’Abou-Moutahhar al-Azdî, publié aux éditions Phébus, avec une savoureuse préface de René R. Khawam (le grand orientaliste, disparu en 2004, nous prouve ici, par l’exemple, que l’érudition peut faire bon ménage avec l’humour, ce que nos graves universitaires ont trop souvent tendance à oublier). "satiricon de l’Orient", annonce la quatrième de couverture. la comparaison, pour pertinente qu’elle soit, ne donne qu’une faible idée de la truculence de cette « encyclopédie de l’ordure et de la splendeur » où la rhétorique de l’invective culmine à des altitudes rarement atteintes :
Ô toi l’excrément tout droit sorti
de l’orifice plissé du singe,
tu as beau te laver le museau,
ce sera toujours avec la pisse de la cuvette !Tiens ! j’introduis ta barbe dans mon fondement
où elle rejoindra la barbe
de tous ceux qui ne partagent pas mon avis
en ce qui te concerne !
Un ouvrage à garder à portée de main, avec le Moyen de parvenir, les Lettres à la Présidente et les œuvres poétiques complètes de Pierre Louÿs.
17:55 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 07 avril 2007
Samedi saint
Lorsque j’étais enfant de chœur, c’était un honneur — et en même temps une redoutable épreuve — que d’être préposé à la sonnette pour la messe de minuit. Il fallait, en effet, agiter ladite sonnette, très lourde et formée de quatre campanelles, durant tout le Gloria, pendant que le bedeau sonnait les cloches à toute volée. L’église sentait la cire, les fleurs et l’encens ; nous avions des soutanes rouges et des surplis blancs ; le vin de messe était du pouilly-fuissé, dont je crois me rappeler encore l’incomparable bouquet…
22:10 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
vendredi, 06 avril 2007
Le goût des autres
"Le felching, c’est quand un homme vous baise dans le cul sans capote. Il lâche son jus, puis il plante sa bouche sur votre anus et suce son propre sperme encore chaud, plus lubrifiant et matières fécales s’il s’en trouve. Ça, c’est le felching. Il est possible, ou pas, j’ajoute, d’y inclure le baiser pour vous repasser dans la bouche sperme et matières fécales."
[…]
Mon père s’éclaircit la gorge. "Bobosse ! dit-il. Je crois que c’est fletching le mot dont ta mère voulait parler." Il dit : "Ça signifie découper la dinde en tout petits filets."
(Chuck Palahniuk, Monstres invisibles, Folio/policier, 2007, p. 111)
On trouvera d’autres précisions sur le felching — et d’autres acceptions du mot — sur le site de l’indispensable Urban dictionary. L’une de celles-ci décrit une utilisation assez particulière des petits rongeurs, évoquée, me semble-t-il, dans un roman de robin Cook — peut-être J’étais Dora Suarez…
Je me dis, en lisant cela, que j’ai un comportement amoureux rien moins que sophistiqué. Je dois manquer d’imagination.
10:39 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 01 avril 2007
Du pain et des œufs en chocolat
On apprend, dans le dictionnaire de Trévoux, que le dimanche des Rameaux était parfois appelé, jadis, "le dimanche ou le jour des Compétents, parce que ce jour-là les catéchumènes venaient demander à l’évêque la grâce d’être admis au baptême qui se conférait le samedi suivant. On leur donnait alors le Symbole, afin qu’ils l’apprissent par cœur et le récitassent à l’évêque dans la cérémonie de leur baptême." On l’appelait encore "le dimanche du Lavement de tête ou simplement le Lavement de tête, parce qu’en ce jour on lavait la tête de ceux qui devaient être baptisés à Pâques", ou "dimanche de l’Indulgence. C’était la coutume des empereurs et des patriarches de distribuer des dons ce jour-là."
Foin, désormais, de telles subtilités ! Chez mon boulanger, on vend des œufs de pâques dès la mi-carême et le poisson des premiers chrétiens n’est plus que friture de chocolat…
10:20 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 31 mars 2007
Livres de la semaine
Chuck Palahniuk, Monstres invisibles ;
Davis Grubb, Personne ne regarde ;
Antoine Emaz, Caisse claire ;
Pascal Quignard : Les Paradisiaques ; Sordidissimes.
Après la pluie... After the rain : Coltrane ou Rollins ? Coltrane, je crois.
18:00 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Béotisme 3
À "La Malterie", exposition Sébastien Maloberti, qui présente ainsi son travail :
"Mon activité consiste à transformer des principes simples (production, diffusion, circulation, absorption par exemple) en principes plastiques et autonomes dont l'exposition constitue une forme d'écosystème (en cela, mon travail est naturaliste). J’utilise entre autres certains codes du paysage qui me permettent de recycler tout en me les appropriant, des concepts de source (production de signes, de désirs, d’angoisses, d’informations), de fleuve ou de mer (flux, marée, mainstream…) ou encore d’arbres (racines, réseaux)…"
On voit des planches dans lesquelles l’artiste a foré des trous à la perceuse. De la sciure est répandue sur le sol. Une vidéo montre des images kaléidoscopiques. Quelques panneaux de contreplaqué sont appuyés contre le mur. On sait pas trop si cela fait partie de l’installation ou si on les a posés là par hasard.
10:46 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 27 mars 2007
Courir les rues 2
Marché de Wazemmes : sur un étal de fripier, cet écriteau, à côté de deux violons en piteux état :
Achette
Violont
et Vienlencelle
Cela aurait plu à Queneau.
15:40 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 26 mars 2007
Une reine orgueilleuse qui voit sous ses drapeaux...
10:00 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 25 mars 2007
Classiques favoris
17:07 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 mars 2007
Hortensias bleus et petits pois à l'ancienne
22:08 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)