dimanche, 31 décembre 2006
"Comme dans une profondeur muette et obscure"
Pinochet, avant de mourir, a reçu les derniers sacrements.
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"À demain les affaires"
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La cognizione del dolore 8
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vendredi, 29 décembre 2006
Petite anthologie portative 34
LA SOIRÉE DE DÉCEMBRE
Amis pleins de rumeurs où êtes-vous ce soir
Dans quel coin de ma vie longtemps désaffecté ?
Oh ! je voudrais pouvoir sans bruit vous faire entendre
Ce minutieux mouvement d’herbe de mes mains
Cherchant vos mains parmi l’opaque sous l’eau plate
D’une journée, le long des rives du destin !
Qu’ai-je fait pour vous retenir quand vous étiez
Dans les mornes eaux de ma tristesse, ensablés
Dans ce bief de douceur où rien ne compte plus
Que quelques gouttes d’une pluie très pure comme les larmes ?
Pardonnez-moi de vous aimer à travers moi
De vous perdre sans cesse dans la foule
Ô crieurs de journaux intimes seuls prophètes
Seuls amis en ce monde et ailleurs !
(René-Guy Cadou, Les Biens de ce monde, 1949-1950)
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Solderie 2
En fouillant dans les bacs d’une solderie, je tombe sur un numéro du Lecteur — revue dont je découvre l’existence alors qu’elle a cessé de paraître — consacré aux écrivains de "Pétersbourg et alentours" (numéro 2, nouvelle série, janvier 2004). Nombreux textes remarquables et peu connus — extraits du Journal sous la Terreur, de Zinaïda Hippius, des Notes d’un psychopathe, de Venedikt Erofeiev. Le dipsomane pessimiste de Moscou-Petouchki pourrait être un héritier cynique et désinvolte de Lichtenberg : "Je contemple mon peuple avec optimisme : chez les femmes, le nombre d’yeux au beurre noir est supérieur à celui des dénonciations."
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jeudi, 28 décembre 2006
Attrape-mouches
Certains blogs à prétentions culturelles ne sont pas sans évoquer ces attrape-mouches gluants qui pendaient naguère au plafond des cuisines campagnardes : vaguement répugnants, mais attirant toujours de nouveaux bataillons de diptères au zonzonnement insupportable.
23:21 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)
Vitupérer l'époque 3
En cette période de "fêtes de fin d’année", l’homme ne vit pas seulement de pain brioché et de foie gras — que la dépravation du goût de nos contemporains, soit dit en passant, conduit à accommoder aujourd’hui selon des recettes dignes de barbares rotant dans leur mangeoire. Il y a les livres qu’on reprend avec bonheur et mélancolie, comme le journal de Jules Renard, emprunté à la bibliothèque de mon fils, le temps de notre bref séjour lorrain. je suis chaque fois touché par ce côté "humain, trop humain", que les bons mots et le sens de la formule auxquels s’arrête le lecteur superficiel ne sauraient faire oublier. Et tout cela, anecdotes et portraits, reste, hélas ! d’une consternante actualité, qu’il soit question de la muflerie méprisante des parvenus, de la sottise roublarde ou de la décourageante mesquinerie du populaire, de la cruauté et de la veulerie générales… voire de l’arrogance des chauffards : "Automobiles. Jamais le luxe n'a été aussi insolent. C'est le capital qui écrase, hors de portée : que de vols meurtriers il lui faudra pour de pareilles débauches ! Il y en a comme des voitures de guerre. On va revenir aux chariots armés de faux." (oct. 1904)
19:45 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 23 décembre 2006
Je m'en vais ou je m'en vas... 4
Que votre joie demeure ! À bientôt.
09:12 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 22 décembre 2006
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
"Les hommes ressemblent tous, plus ou moins, à cette femme de la province d'Érivan qui, ayant reçu quelque grâce d'un de nos monarques, lui souhaita mille fois, dans les bénédictions qu'elle lui donna, que le ciel le fît gouverneur d'Érivan."
La remarque d’Usbek (Lettres persanes, XLIV) n’a rien perdu de sa justesse. À l’heure où l’on parle Europe et mondialisation, le chauvinisme provincial et villageois est plus que jamais vivace, agressif, outrecuidant. Nos rustiques ont tendance à se faire une idée exagérée de l’importance du trou où ils croupissent. Ainsi, tel village des Combrailles traversé par la nationale 144, qui en constitue la grand-rue, a segmenté celle-ci en cinq tronçons affectés d’odonymes différents, ridiculement pompeux. la multiplication des plaques flatte l’orgueil des indigènes, auxquels la succession des devantures délabrées devrait suffire à rappeller la décrépitude du lieu, désormais ouvert, malgré qu'ils en aient, aux invasions bataves…
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jeudi, 21 décembre 2006
Gâteux et morveux
15:46 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (0)