jeudi, 28 décembre 2006
Vitupérer l'époque 3
En cette période de "fêtes de fin d’année", l’homme ne vit pas seulement de pain brioché et de foie gras — que la dépravation du goût de nos contemporains, soit dit en passant, conduit à accommoder aujourd’hui selon des recettes dignes de barbares rotant dans leur mangeoire. Il y a les livres qu’on reprend avec bonheur et mélancolie, comme le journal de Jules Renard, emprunté à la bibliothèque de mon fils, le temps de notre bref séjour lorrain. je suis chaque fois touché par ce côté "humain, trop humain", que les bons mots et le sens de la formule auxquels s’arrête le lecteur superficiel ne sauraient faire oublier. Et tout cela, anecdotes et portraits, reste, hélas ! d’une consternante actualité, qu’il soit question de la muflerie méprisante des parvenus, de la sottise roublarde ou de la décourageante mesquinerie du populaire, de la cruauté et de la veulerie générales… voire de l’arrogance des chauffards : "Automobiles. Jamais le luxe n'a été aussi insolent. C'est le capital qui écrase, hors de portée : que de vols meurtriers il lui faudra pour de pareilles débauches ! Il y en a comme des voitures de guerre. On va revenir aux chariots armés de faux." (oct. 1904)
19:45 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Seznec n'avait pas encore touché aux bagnoles...
Écrit par : paul | jeudi, 28 décembre 2006
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