mercredi, 19 août 2009
Mémoire de lièvre
Rien de plus irritant que de ne pas retrouver les références d'une citation, d'une phrase qu'on sait avoir lue quelque part et que l'on a perdue. L'anecdote à propos des tricoteuses profanant les cadavres — à laquelle il est fait allusion dans une précédente note — est absente du Journal des Goncourt, où je l'ai cherchée en vain pendant des heures. De la même manière, le "temps de paradis" dont Quignard a parlé quelque part (mais où ?) et les propos de Steiner proclamant, si je me souviens bien, la supériorité de Mozart sur le tam-tam n'ont pas fini de me tracasser. Quant aux "omelettes froides" de Faguet, je me rappelais bien les avoir trouvées dans les Souvenirs des milieux littéraires de Léon Daudet : on n'oublie pas de telles perversions culinaires !
06:43 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Constantin, je suis heureux de pouvoir vous libérer d'un tracas de presque quatre ans:
"Quand on survit à une maladie dont on n'aurait pas dû réchapper, c'est du temps dérobé au temps. Un temps luxueux. C'est un site gagné sur la mer.
C'est peut-être cela le paradis."
P. Quignard, "Sordidissimes", XXVIII.
Amitiés.
Écrit par : Marsyas | mercredi, 23 mars 2011
"Retour du perdu", dont parle Quignard dans "Le Nom sur le bout de la langue"... Merci, vraiment. Comment ai-je pu passer et repasser sur cette page, sur cet "estran", sans voir ce que j'y cherchais ?
"Nous cherchons des mots. Nous trompons le dénuement en cherchant des mots."
Bien amicalement.
Écrit par : C.C. | jeudi, 24 mars 2011
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