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mardi, 18 août 2009

Kitsch et quetsches

Escapade de quelques jours du côté de chez Nicolas Untersteller, Théodore Gouvy — ou, si l'on préfère, Patricia Kaas. Les petits villages frontaliers se transforment, un peu plus chaque année, en tristes banlieues pavillonnaires, environnées de friches à bâtir, de vergers à l'abandon. Des pruniers d'âge respectable croulent un peu partout sous le poids des quetsches ou des mirabelles que personne ne cueille et qui finiront par pourrir dans les graminées folles, livrées aux fourmis, aux guêpes, aux oiseaux du ciel. Les lourdes fermes lorraines encore debout sont cernées de prétentieuses villas au crépi tout frais, cauchemars de stuc, aluminium et PVC, dont la vulgarité teutonne s'aggrave de kitschissimes fioritures pseudo-pompéiennes.

Commentaires

Alors que l'Alsace... et ses tartes !

Écrit par : Corynne | mardi, 18 août 2009

La frontière flamande subit également ces invasions barbares, depuis quelques années. On retrouve, en bordure de vieilles villes comme Cassel, tout le kitsch que vous évoquez dans les pompeuses statues de lions qui gardent les non moins pompeux portails.
L'autre jour, alors que je me baladais dans le coin, je me suis consolé en voyant l'un des commanditaires de ces crimes paysagers en train de nettoyer sa berline toute tachée de sureau. Le Macbeth n'était pas près de voir ses mains ensanglantées retrouver leur couleur blanche!

Écrit par : Marsyas | mercredi, 19 août 2009

Dans cette région qui est celle dont je suis plus ou moins issue (Michel Peyramaure et Patrick Sébastien en sont les ambassadeurs à l'échelle mondiale et abyssale de la c:::) et que je fréquente l'été, je constate que les champs et forêts qui entouraient le village sont çà et là, et de plus en plus chaque année, mités de nouvelles maisons grisâtres construites en carton. Quand ma tante Suzy a fait construire son "hideuse" + accessoires il y a près de vingt ans, tous les lotissements que nous croisions se sont appelés "suzyland" : ah, t'as vu, y a un nouveau suzyland près du Carrefour...
Bah, ces "maisons" sont aussi légères et fragiles que les tentes igloo made in china vendues par une célèbre marque de matériel sportif : elles s'envoleront bientôt... Seuls les lions et les nains resteront, comme ultime trace...
(je savais bien que je trouverais quelque chose à commenter...
bonjour Constantin, et contente de rentrer)

Écrit par : emily | samedi, 22 août 2009

Émily est de retour : serait-il temps de préparer les cartables ?

Écrit par : C.C. | dimanche, 23 août 2009

soupir.

Écrit par : emily | dimanche, 23 août 2009

J'ai rencontré M. Peyramaure il y a quelques années, à l'occasion d'une séance de dédicaces, alors que je tenais encore ma petite librairie. J'ai gardé le souvenir d'un homme courtois et discret, tout à fait charmant. Il est reparti pour Brive à la fin de la journée, ayant vendu en tout et pour tout deux exemplaires du gros roman qu'il venait de publier — "Louisiana", je crois. J'avoue n'avoir jamais lu le mien, et j'en éprouve toujours un certain remords...

Écrit par : Rose Chapotel | lundi, 24 août 2009

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