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dimanche, 22 février 2015

Notes de lecture 4

Terminé, entre la sieste et le thé, Le GluauThe Lime Twig — de John Hawkes (Le Serpent à plumes, 1998)
Étrange récit, à la fois poétique et trivial, confinant à une sorte d'onirisme morbide qui peut faire penser à Gombrowicz ou à Luc Dietrich. J'ai déjà évoqué ces livres qui nous laissent un indéfinissable sentiment de malaise, soit que le sens de l'intrigue — ou de ce qui en tient lieu — nous échappe en partie, soit que l'auteur, par la seule vertu de l'écriture, suscite une fascination mêlée de dégoût dont a du mal à se défaire.
Il faut saluer ici la qualité de la traduction, signée Aanda Golem, qui restitue de façon troublante la violence poisseuse de cette pseudo-enquête policière — dans un registre différent, on songe à Maurice-Edgar Coindreau traduisant Capote ou William Goyen.
Pénombre et brouillard, suie, rouille, poussière, remugles divers, hardes et gravats, personnages fantoches, mannequins odieux ou pathétiques, tout cela n'est pas bien gai :
"... il regarda Sybilline et distingua dans ses yeux les yeux d'un animal qui a vu une lanterne se balancer sur une colline dans le noir [...] Dans ses bras, elle était comme les femmes auxquelles il songeait en sortant des lieux d'aisance."

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