mardi, 26 août 2014
Remembrances du vieillard idiot 16
Au lycée, seuls étaient autorisés les "livres de bibliothèque", couverts de papier bleu ou de kraft beigeasse, aussi impersonnels que nos tristes blouses grises.
Nous lisions en cachette, à l'étude du soir, La Jument verte ou L'Amant de lady Chatterley — le comble, à nos yeux, de la licence gauloise et de la pornographie. Durant mon année de troisième, on me confisqua durant un cours de musique l'Aphrodite de Pierre Louÿs, dont la lecture, sans doute, me portait plus à la rêverie érotique que le physique ingrat du professeur, bréhaigne agélaste, cruellement dépourvue de charme.
Cet épisode ne contribua pas à améliorer ma réputation d'incorrigible fumiste et la fable m'en poursuivit jusqu'en classe terminale.
16:25 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Mais c'est qu'il radote, le vieillard! http://constantincopronyme.hautetfort.com/archive/2008/01/22/litterature-underground.html
Écrit par : Mouquette | mercredi, 27 août 2014
Il faut croire que le souvenir de cet incident n'a pas fini de me hanter... et que je suis bon pour le "Jardin d'Aloïs" – notre garderie pour gâteux, voisine de celle qui accueille les bambins...
Écrit par : C.C. | jeudi, 28 août 2014
Qu'est-ce que ça veut dire "bréhaigne agélaste"?
Écrit par : Serge | vendredi, 29 août 2014
@Serge — J'aurais peut-être dû m'en tenir à "vieille fille coincée"...
Écrit par : C.C. | vendredi, 29 août 2014
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