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vendredi, 16 novembre 2012

Funérailles

P. — vieux garçon inamical et avaricieux, "petit homme nain et contrefait, volontiers colérique" ("la raison physicale est parce qu'il a le cœur près de la merde"), m'informe de la mort d'Untel, que je connais à peine.
"Il faut, me dit-il, aller à ses obsèques — pour la famille."
Conformisme apotropaïque.
"Je ne vais, lui dis-je, qu'à l'enterrement de mes ennemis."

jeudi, 01 novembre 2012

"L'automne nébuleux, tous les ans, pour gémir..."

Triste journée d'automne, façon "tisane froide" à la Ponge.
Ce matin, visite rituelle au petit cimetière de Sologne bourbonnaise. Retour par les campagnes mélancoliques, "paix des pâtis" sous le ciel gris. Déjeuner frugal, sieste et lecture. Au-dehors, pluie et brouillard.
La nuit tombe vite. On se pelotonne dans le vieux fauteuil au cuir lacéré, naguère, par les chats ; on se caparaçonne de lainages et de tricots, de plaids, de châles, de couvertures, douillette clochardisation domestique.
On feuillette un mince recueil de Sinisgalli, s'agaçant d'y trouver une coquille — "crapaud" dans la limpide perfection d'un quatrain laconique :

Chaque année la distance change
entre les choses qui m'entoureny
même si je reste perclus
même si les choses sont inanimées.