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mardi, 21 septembre 2010

A small, good thing 6

Dans La Montagne de ce dimanche 29 septembre, brève interview de Pascal Quignard, à l'occasion des prochaines "Rencontres de Chaminadour" :
"Que pensez-vous de la place, du rôle de le culture en un temps où l'on parle beaucoup de sport ?
— Je déteste la culture autant que le sport. Tout ce qui sert à rassembler me terrifie."

Commentaires

On appelle ça de l'ochlophobie. Ce n'est pas grave, docteur. Ça se soigne facilement avec un bon bouquin, un verre de vin et sa solitude couchée à ses pieds, devant la cheminée.

Écrit par : Martin Lothar | mercredi, 22 septembre 2010

Peut-être simplement de la lassitude, une misanthropie bien compréhensible ou l'expression d'un individualisme façon Han Ryner :
"Quelles seront les relations de l'individualiste avec ses collègues ou ses confrères ?
— Il sera poli et serviable avec eux. Mais, autant qu'il pourra le faire sans les blesser, il évitera leur conversation." ("Petit manuel individualiste", Paris, Athéna, 1921)

Écrit par : C.C. | jeudi, 23 septembre 2010

"Que pensez-vous de la place, du rôle de le culture en un temps où l'on parle beaucoup de sport ?
Voilà de la question journalistique gratinée qui appelle une réponse incompréhensible,
On notera quand même que Guignard, l'auteur de "la haine de la musique' dit détester la culture.
Comme on s'amuse!

Écrit par : brindamour | samedi, 25 septembre 2010

@ Brindamour : C koi la kultur ? Moi, je n'ai jamais su, mais on m'a toujours dit qu'il y avait des ministres (intègres et avec revolver) pour çà. Alors, je raque en euros d'impôt et je ferme ma gueule comme le dernier des Béotiens (moyen).
Nous sommes tous des Béotiens — allemands (comme l'on pavait en 68) Comme on s'amuse ! (comme vous dites)

Écrit par : Martin Lothar | samedi, 25 septembre 2010

La "Culture" à laquelle pense Quignard est certainement celle qui pourrait justifier — a posteriori — la formule fameuse de Hanns Johst, ou dont Claudel aurait pu dire : "La culture, il y a des maisons pour ça."
Il y a aujourd'hui un kitsch culturel (associations d'artistes du troisième âge, journées littéraires de chef-lieu de canton, ateliers théâtre pour pédagogues en retraite...) comme il y a un kitsch compassionnel (marches blanches, bouquets au bord des routes "accidentogènes", etc.)
Cet unanimisme de pacotille suffit à justifier la "haute solitude" de Quignard.

Écrit par : C.C. | samedi, 25 septembre 2010

Si vous me le permettez, Constantin, je chipoterai un peu sur la grammaire anglaise.
Lorsque, en anglais, deux adjectifs sont juxtaposés sans virgule, le premier des deux qualifie l'autre. Quand, au contraire, les deux adjectifs sont séparés par une virgule, ceux-ci qualifient tous deux le nom qu'ils précèdent.
Ainsi pourrait-on maladroitement traduire "A small good thing" par "Une chose petitement bonne" et "A small, good thing" par "Une bonne petite chose". Carver a dû taper la virgule.
A votre service!

Écrit par : Marsyas | mardi, 21 juin 2011

Ce n'est pas "chipoter" que de me mettre le nez dans mon inconséquence ! C'est bien d'une faute qu'il s'agit — et non d'une vétille —, faute allégrement réitérée à quelque six reprises dans mes notes...
Merci pour votre vigilance. Voilà qui confirme ce que je disais il y a quelques mois : "Le maître était sucre brut, l'élève devint sucre raffiné."
Quant à la virgule, Carver évidemment ne l'avait pas omise — ou s'il l'avait fait, il se trouvait encore à l'époque des correcteurs assez attentifs pour s'en aviser...

Écrit par : C.C. | mardi, 21 juin 2011

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