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vendredi, 02 juillet 2010

Que lirons-nous par ces desers ? 3

Polars, qu'on lit et qu'on oublie aussi vite, même si, le livre refermé, on a un peu de mal à se débarrasser d'un malaise rémanent : Mankell, DOA... Cancer, nazisme, inceste, sorcellerie : ingrédients de sordides mayonnaises qui ont un peu de mal à prendre. Dantec ou Belletto m'ont naguère laissé la même impression vaguement nauséeuse.
Poèmes, textes brefs, qu'on feuillette, qu'on abandonne et qu'on reprend : Limbour, Quignard, Morand...
Ressassages et ruminations de Thomas Bernhard : dérangeante ironie de Maîtres anciens, long "récit de paroles" désabusé... Après ces pages sombres et iconoclastes, c'est un pur bonheur, une fraîcheur, que de parcourir les proses vagabondes de Raymond Dumay (Ma route de Bourgogne, 1948 — La Table Ronde) qui parle merveilleusement de Colette, de Noyers-sur-Serein, de sa motocyclette Terrot ou du vin de Chablis. Un de ces "livres qui nous apprennent à danser".

Commentaires

"Tiens, tu es encore vivant, toi ?" (Comme me disent parfois mes sacripants et népotiques loupiots)
C'est vrai que les petits maîtres de tous les siècles, nous reposent bien souvent sur ces emmerdantes autoroutes littéraires aux pissotières si moucheuses et sordides...
Mais bon, c'est mon humble avis.

Écrit par : Martin Lothar | mardi, 13 juillet 2010

Pour répondre à votre question (purement rhétorique, je suppose): oui, même si je ne manque pas d'ennemis qui le déplorent — j'en ai d'ailleurs autant à leur service.
Pour ce qui est des "petits maîtres" ou des "minores", il y aurait une liste à établir — lectures pour un été paresseux — dans laquelle figureraient en bonne place Maurice Pons, et plusieurs Pierre : Véry, Bost ou Autin-Grenier... Entre autres.

Écrit par : C.C. | mardi, 13 juillet 2010

Pour ma part, pour les avant siestes estivales, j'ai dégoté de derrière les fagots de ma bibliothèque, les poèmes d'un certain "Maurice Rollinat" (1848-1903) (qui fut un "chat noir") Un recueil intitulé "les névroses", un livre relié plein cuir par certains de mes ancêtres (édition de 1883 chez G. Charpentier, éditeur) et dont je me permets de vous livrer "l'incipit" :
Memento quia pulvis es
Crachant au monde qu'il effleure
Sa bourdonnante vanité,
L'Homme est un moucheron d'une heure
Qui veut pomper l'éternité.
C'est un corps jouisseur qui souffre,
Un esprit ailé qui se tord :
C'est le brin d'herbe au bord du gouffre,
Avant la mort.
...

Bonjour chez vous quand même et bonnes vacances hein !

Écrit par : Martin Lothar | mardi, 13 juillet 2010

Rollinat : presque un voisin ! Beau portrait de lui par Allan Osterlind — http://www.fresselineshier.fr/Rollinat/ImagesRollinat/Portraits/RollinatAtreOsterlindCOMP.jpg

Écrit par : C.C. | mardi, 13 juillet 2010

DOA, le gars qui bloggait sur 20.six ? Le prix SNCF du polar ? Je lui avais mis une rouste, je crois...cela ne l'a pas empêché de faire fortune... ( Jaloux ? Oui ! "Ah ! Baiser la main d'une femme du monde, et m'accrocher les lèvres à ses diamants... enfin, poser ma pelle, et chauffer ma gamelle..." )

Écrit par : Flivo | mercredi, 14 juillet 2010

Avec "La Ligne de sang", DOA (dont je n'avais rien lu auparavant) confirme que l'écriture du polar s'apparente au savoir-faire culinaire. L'accumulation d'ingrédients riches ne garantit pas la réussite du plat.

Écrit par : C.C. | samedi, 17 juillet 2010

Je vous le dis tout net Constantin, je suis bourguignon et que si ce Dumay s'avère être une piquette littéraire, le ciel vous préserve de ma colère!

Écrit par : Fodio | vendredi, 20 août 2010

Les commentaires sont fermés.