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samedi, 10 octobre 2009

Rldasedlrad les dlcmhypbgf

Apprenant par le journal qu'il allait publier une nouvelle intitulée "Rldasedlrad les dlcmhypbgf", Valery Larbaud voyait dans ce mastic une manifestation de "la colère de la machine contrainte par l'homme à imprimer des mots, des idées, qui ne sont pas les siennes" ("Rldasedlrad les dlcmhypbgf", in Jaune bleu blanc, 1927). Lorsque je lis aujourd'hui, dans L'Œil de vieux de Tiziano Scarpa (Christian Bourgois, 2000), le titre grec de l'Histoire véritable de Lucien retranscrit en Alhqvu dihghmatwu (pour, on suppose, Άληθών Διηγημάτων), j'y vois d'abord l'incompétence et le je-m'en-foutisme de l'homme incapable de maîtriser les fonctions les plus élémentaires de la machine, i.e. du traitement de texte. Mais, au-delà de l'irritation qu'on peut éprouver devant ce genre de cacographie, on est atterré de constater que les meilleurs éditeurs semblent désormais tenir la fonction de correcteur pour aussi obsolète que la linotype.

Commentaires

Suite à votre passage.
Le plaisir est réciproque.
C'est bien d'avoir "enrichi" le Μηδὲν avec le grand (surtout pas le "bon") La Fontaine.
Votre note me fait sourire, : il y a 2 ou 3 ans je vous demandais comment rédiger en grec sur Hautetfort, j'en étais encore au "Alhqvu dihghmatwu" que vous stigmatisez allègrement et ... avec raison.
Vous m'aviez parler de Word et de "copier-coller" ; je n'ai jamais réussi. La procédure Mac sans doute.
Bienheureux que ce soit désormais possible ! Mais il me faut prendre garde, je pourrais en abuser.

Écrit par : grapheus tis | lundi, 12 octobre 2009

En bon matérialiste j'ai encore des problèmes avec les esprits, mais le clavier grec (moderne) de Mac est très bien ; quant aux bons éditeurs... il me vient à l'esprit la réflexion de l'un d'entre eux, qui était par ailleurs imprimeur : les journalistes voulaient bien parler de son activité industrielle, mais son activité d'éditeur ne les intéressait guère. Je n'envoie plus d'ouvrages aux journalistes : ils envoient leurs enfants les vendre chez Gibert sans les lire et cela les culpabilisent. D'autant plus que quand Gibert n'en veut pas, c'est dur pour les enfants.

Écrit par : Flivo | lundi, 12 octobre 2009

Oups ! Avec mes excuses pour "culpabilisent", mais je n'ai plus la main...

Écrit par : Flivo | lundi, 12 octobre 2009

Il me semble en effet que certain libraire de la rue des Écoles proposait naguère, dans ses boîtes d'ouvrages soldés, bon nombre de "services de presse"...
Sur ce sujet, une note de François Bon (http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1755), que j'ai survolée diagonalement et qui — pour cette raison sans doute — m'a paru un peu fumeuse (que diable peut bien vouloir dire "Le service de presse, c’est une épreuve ragoutante [sic] pour l’auteur" ?) et pas très charitable pour les auteurs inconnus.
P.S. J'aime bien le "matérialiste" aux prises avec les esprits.

Écrit par : C.C. | lundi, 12 octobre 2009

La notion de "bon éditeur" est très relative. Pour ce que j'ai pu en voir comme extraits à la télé, c'étaient de purs connards. Dès que dans un art quel qu'il soit on sort du mécénat privé, les carottes sont cuites.

Écrit par : Lapinos | mardi, 13 octobre 2009

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