vendredi, 18 septembre 2009
Amour des listes et orgue 5
Films qu'on voyait au ciné-club du lycée dans les années 60 :
La Mer cruelle, de Charles Frend ;
Au pays de la peur, de Andrew Marton ;
Marianne de ma jeunesse, de Julien Duvivier ;
Quai des orfèvres, d'Henri-Georges Clouzot ;
Les Montagnards sont là, de John G. Blystone ;
O Cangaceiro, de Lima Barreto ;
Quand passent les cigognes, de Mikhaïl Kalatozov ;
Kanal, d'Andrzej Wajda ;
Le train sifflera trois fois, de Fred Zinnemann ;
Trois heures dix pour Yuma, de Delmer Daves ;
Johnny Guitare, de Nicholas Ray ;
Cow-boy, de Delmer Daves...
Du noir et blanc, et beaucoup de westerns. Je me rappelle encore le terrible Feux dans la plaine, de Kon Ichikawa, d'après le roman de Shôhei Ôoka, Les Feux, que je lirais beaucoup plus tard.
Je n'ai pas mis les pieds dans une salle de cinéma depuis vingt-quatre ans.
Pour l'orgue, on écoutera Petit agneau, chanté par Bourvil — du film La Grande Lessive, de Jean-Pierre Mocky, mon cinéaste préféré. Avec Kubrick, tout de même.
19:16 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Et l'éternelle "Jetée" de Chris Marker...
Écrit par : nouvelles du silence | samedi, 19 septembre 2009
Et vous ne partagez pas ma certitude que le cinéma est une façon de refuser de voir la réalité en face, un masque posé sur la nature, que l'art tend au contraire à révéler ?
Baudelaire définit plus ou moins l'art comme un refuge, une protection contre la nature ; mais l'art sur lequel Baudelaire est capable de s'exprimer intelligemment c'est le sien, la poésie.
On se rend compte qu'en réalité le regard que Baudelaire pose sur la nature est celui d'un physiologue. La poésie est nécessairement païenne et Lucrèce est à mon sens le prince des poètes.
Le problème du cinéma, ce qui le rend macabre, c'est qu'il remplace le prisme humain poétique par un prisme mécanique. Un peu comme Lénine a défini l'URSS = communisme+électricité, on peut définir le cinéma = poésie+électricité.
(Vu aucun de ces films en dehors de "Trois heure dix pour Yuma", si ma mémoire est bonne.)
Écrit par : Lapinos | lundi, 21 septembre 2009
"Un divertissement d'ilotes", disait Georges Duhamel...
Écrit par : C.C. | lundi, 21 septembre 2009
Vous me battez d'un an, Constantin. Je me rappelle que j'ai renoncé au cinéma un an avant la naissance de mon fils, qui doit en avoir maintenant 22 (22 ans, bien sûr, pas 22 cinémas).
Écrit par : Ph. | mardi, 22 septembre 2009
La naissance d'un fils produisant un artéfact similaire à celui du cinéma (j'ai remarqué que les pédérastes raffolent du cinéma, qui doit procurer un sentiment de réconfort maternel), reste à savoir si vous ne vous remettrez pas à découper des photos et à aller au cinéma quand votre fils sera indépendant de votre tutelle ? La vertu est la plus terrible des drogues, et le cinéma l'excite terriblement.
Est-ce que la pédérastie ne vous paraît pas la conclusion la plus rationnelle de la famille, Copronyme ? (Histoire de voir d'où vous allez bien pouvoir extraire une citation.)
Écrit par : Lapinos | mardi, 22 septembre 2009
Les commentaires de Lapinos sont toujours susceptibles de fournir nombre de sujets de dissertations littéraires ou philosophiques, genre :
"Un critique contemporain a pu affirmer que la poésie était "nécessairement païenne". Vous commenterez et discuterez ce point de vue en vous fondant sur des exemples variés."
De quoi laisser perplexe l'étudiant de licence qui ne compte pas D'Aubigné, Du Bartas, Claudel ou Jean-Claude Renard parmi ses auteurs préférés...
Pour la pédérastie comme "conclusion ["ce qui termine quelque chose", selon Furetière — autrement dit la fin] de la famille", on pourrait aller chercher quelque chose chez Bentham : "There seems no reason to doubt, as I have already observed, but that population went altogether as fast and that the men were altogether as well inclined to marriage among the Grecians in whom this vitious propensity was most prevalent as in any modern people in whom it is least prevalent." (Jeremy Bentham, "Essay on Paederasty")
Écrit par : C.C. | mardi, 22 septembre 2009
L'ironie du poète Copronyme étant idéale pour conclure les sujets de dissertation par une galipette, on dira l'accord du carpe et du lapin parfait.
Écrit par : Lapinos | mercredi, 23 septembre 2009
J'aime vos 5 derniers mots.
Écrit par : Corynne | mardi, 29 septembre 2009
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