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samedi, 21 juin 2008

Le bonheur des tristes

Lille. À l’épicerie dite naguère "des Jardins", un beau spécimen d’homo eremistus, la quarantaine violacée, s’inquiète de l’état de son crédit avant de déposer ses achats sur la banque : une bouteille de mousseux, une flasque de pseudo-cognac et des pommes de terre… en boîte. Il y a aussi des sucettes pour le mioche, collé à l’épave comme un rémora poisseux. Ces pommes de terre en conserve ont quelque chose d’obscène et de pathétique.

Commentaires

Terrifiant cette note.
Remarquez, ce n'est peut-être pas mauvais les patates en boîte et puis après, la conserve peut servir de gobelet ou de cendrier. On a le Graal que l'on peut ou que l'on mérite aussi. Les sociétés ont les pauvres qu'elles méritent également surtout si elles n'en peuvent mais.
Terrifiant...

Écrit par : Martin-Lothar | mardi, 24 juin 2008

Et en plus, le mioche est probablement affublé d'un prénom à la con.

Écrit par : Ph. | mercredi, 25 juin 2008

Le bonheur des tristes...
Pensez-vous à Luc Dietrich?

Écrit par : Isabelle | vendredi, 27 juin 2008

Luc Dietrich, bien sûr — et je suis sans doute blâmable d'avoir ainsi détourné ironiquement le titre de ce très beau texte, infiniment sombre et douloureux. Lorsque j'ai lu ce roman pour la première fois — j'étais très jeune —, j'en ai été bouleversé jusqu'à la nausée. C'est pour moi l'un des romans d'apprentissage les plus émouvants qui aient jamais été écrits, avec (dans des tonalités et des styles extrêmement différents — ne comparons pas ce qui n'est pas comparable) "Les Domaines hantés" de Capote (traduction superbe de Coindreau) et "Les Fruits du Congo" de Vialatte".

Écrit par : C.C. | vendredi, 27 juin 2008

Blâmable!? Mon Dieu non!
Parler de la douleur de Luc Dietrich est si rare.
Le repentir du peintre se dévoile après coup, hélas le repentir de Luc (quatre derniers chapitres amputés), nous est voilé!
Ou celui de Lanza del Vasto peut-être?
De quoi avaient-ils peur?

Ce livre m'a aussi beaucoup perturbée au point de l'avoir caché je ne sais où; impossible de le retrouver.
Le lire deux fois. Juste pour voir. N'est il pas dit que le coeur s'endurcit?
Le lire deux fois? Paresse de chercher. Peur de la nausée.

Écrit par : Isabelle | vendredi, 27 juin 2008

Ah ! Les Fruits du Congo ! Sans doute un des rares livres que j'accepte de lire plus d'une fois ! : "Et de quoi vous plaindriez-vous ? Vous n'aurez "que le ciel et les sables" ? Le ciel et les sables sont grands" (Dernière phrase de ce trésor d'Alexandre Vialatte)

Écrit par : Martin Lothar | samedi, 28 juin 2008

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