Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 23 septembre 2007

Automne 2

L’un des premiers poèmes que j’ai étudiés en classe de sixième fut le "Versailles" d’Albert Samain.
C’est peut-être pour cette raison que je reste, aujourd’hui encore, sensible à certain kitsch symboliste marqué par une mélancolie un peu mièvre, à ces allégories ectoplasmiques d’automnes féminines et rousses, cousines des élégantes frigides de Khnopff vaguant sur des gazons mouillés — de la même manière que j’aime les images pieuses où l’on voit des anges en robe couleur de dragée.
On peut évidemment préférer à ces viandes creuses l’évocation plus rustique et réaliste, par La Boétie, du "sale automne" qui, "les chaleurs passées,

                        aux cuves va foulant
Le raisin gras dessoubz le pied coulant"

 

— et l'odeur mauve des futailles au remugle des vasques moisies.

Commentaires

« J'étais tigre parmi les tigresses lubriques,
Dont l'échine ondulait de lentes pâmoisons.
J'étais tigre... et dans l'herbe, où suaient les poisons,
L'amour faisait vibrer nos croupes électriques.»
Visions
de ce cher Samain, qui enchanta... parfois... mes solitudes adolescentes.

Écrit par : grapheus tis | lundi, 24 septembre 2007

Samain EST un grand poète ! (Et sa nuit Halloween.)

Écrit par : Guillaume | mardi, 25 septembre 2007

allégories ectoplasmiques d’automnes féminines et rousses...

Écrit par : Tlön | mardi, 25 septembre 2007

sans compter J.-A. Roucher...

Écrit par : G | mercredi, 26 septembre 2007

Il est intéressant de parcourir, avec le recul du temps, l'anthologie des "Poètes d'aujourd'hui", de Van Bever et Léautaud (on doit encore pouvoir trouver cela chez les bouquinistes) : qui se souvient de Touny-Leris, Paul-Napoléon Roinard ou Cécile Sauvage — la mère d'Olivier Messiaen ?

Écrit par : C.C. | vendredi, 28 septembre 2007

Les commentaires sont fermés.