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samedi, 28 avril 2007

La merde à cheval

Chronique littéraire de Charles Dantzig sur Europe 1 : ce matin, le petit pion bave sur Aragon. Avant-hier, dans le Figaro, c'était Claude Michel Cluny qui qualifiait René Char de "petit maître de l'obscurité"... Il semble que ce dernier ait déjà répondu, par anticipation : "Tout bien considéré, sous l'angle du guetteur et du tireur, il ne me déplaît pas que la merde monte à cheval."

jeudi, 26 avril 2007

Météo 20

Hier et aujourd'hui, orages vespéraux d'une rare violence pour la saison. L'orage me cause toujours un profond malaise, une oppression pénible, un sentiment d'angoisse — même s'il m'effraye moins qu'autrefois. Ce n'est certes pas moi qui chasserais la foudre en boule de ma cuisine à coups de torchon, comme cet aubergiste du Gour de Tazenat dont parle Vialatte !
Je me rappelle ces terribles orages de l'enfance qui nous surprenaient l'été, dans les prairies au bord de la Loire. Mon cousin, plus âgé que moi, m'avait appris qu'il ne fallait pas s'abriter sous les arbres : nous nous plantions donc à découvert, ruisselants sous le déluge, nos cannes à pêche dressées vers le ciel... J'en frémis rétrospectivement !

Bricolage

déboucher un évier de cuisine engorgé est un plaisir de choix :
"L’opération facile laisse, quand on a réussi à la parfaire sans s’y reprendre à trop de fois, une impression de satisfaction indicible."
Il arrive hélas ! le plus souvent  que l’entreprise tourne au désastre. Dans le meilleur des cas, on s’en tire avec quelques ongles cassés, un ou deux joints perdus et une flaque d’eau grise répandue sur le carrelage.
Vous détestez le bricolage, vous avez fait un louable effort pour vous rendre utile et, au bout du compte, on vous renvoie à votre rédhibitoire incompétence : "Tiens, laisse-moi faire : tu es vraiment nul."
C'est sûr : la prochaine fois que l'évier sera bouché, j'appelle le plombier.

mardi, 24 avril 2007

Comme dit Lacan

Suite à la lecture des Sordidissimes, je me renseigne sur l’objet petit a. À propos de ce concept lacanien, rien moins qu'évident pour le profane, on trouve sur Psychanalyse-Paris.com, un copieux article — aussi lumineusement obscur que les spéculations de Pascal Quignard — dans lequel j’apprends incidemment que nous pourrions bien, en cette période électorale, nous trouver dans un tiers-temps de la pulsion, "le temps réfléchi de l’objet a", caractérisé par quatre procès factitifs pronominaux : "se faire manger, se faire chier, se faire voir, se faire entendre".

dimanche, 22 avril 2007

La peste et le choléra ?

La rougeole et les oreillons, tout au plus.

Monostiche retrouvé

C'est dimanche, les épiciers font de la barre fixe.

Élections, piège à …

Un peu moins trivialement, pour parler de sornettes ou de billevesées, on utilisait jadis l’expression brides à veaux : "Raisons ridicules et impertinentes, nous dit le dictionnaire de l’Académie (4e édition, 1762), dont un homme se sert pour tâcher de persuader quelque chose et qui ne peuvent imposer qu'aux sots."

N’allez pas toutefois demander à une de nos candidates si elle propose ce genre d’article. Elle pourrait vous faire la même réponse que la marchande du Moyen de parvenir :

"Nous lui demandâmes : "madame, avez-vous des brides à veaux? — il faut voir, messieurs, s’il vous plaît." elle nous amusa là plus de trois quarts d’heures et six minutes. Cela me fâchait, pour ce que je n’ai affaire que de temps et d’argent. à la fin, étant montée sur une escabelle et ayant le dos vers nous, elle nous dit : "messieurs, j’ai de mauvais enfants qui les ont brouillées et démanchées, si que je ne les peux trouver tout entières…" et disant cela avec une souplesse prompte et préméditée, va lever ses robes et sa chemise, et nous manifester son gros cul ample et fessu, nous disant : "au moins, messieurs voilà les mors !" (Chap. 108, "Reprise", Folio, p. 438-439)

jeudi, 19 avril 2007

Laconisme, agraphie, silence

"Il faudrait avancer.
Certains jours, on n’écrit pas davantage."

(Antoine Emaz, "Poème du mur", En deçà, Fourbis, 1990)

mercredi, 18 avril 2007

La fleur la plus commune qui se trouve dans les prez de Tartarie

Les tulipes, d’un rouge de vitrail dans le soleil. On pense à Khayyam :

"Partout où se trouve une robe ou un parterre de tulipes,
Fut répandu jadis le sang d’un roi ;
Chaque tige jaillissant du sol,
C’est le signe qui orna la joue d’une beauté."

(Trad. Charles Grolleau, Mille et une nuits, 1995)

samedi, 14 avril 2007

Ramollissement de type pseudo-bulbaire

Ariane Mnouchkine ouvre un blog pour soutenir (est-ce une plaisanterie ?) madame Royal. Une seule note pour l'instant, qui nous offre un bel exemple de galimatias : "Discours confus qui semble dire quelque chose mais ne signifie rien". C'est la définition que donne de ce mot le T.L.F. On dit aussi, selon Littré, pathos — "style où une émotion vraie ou factice se déguise sous une emphase déplacée" — ou phébus : "galimatias prétentieux".