dimanche, 18 février 2007
Ni les fornicateurs ni les adultères ne posséderont le royaume des cieux
Les journaux : "Le pape s’indigne que l’adultère soit regardé avec une tolérance inexcusable." Faut-il lui donner tort ? On peut, après tout, préférer des amours conjugales extra aux amours extra-conjugales.
09:43 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (9)
Commentaires
C'est Marie qui a donné l'exemple : on ne sait pas qui est le père....
Écrit par : RPH | dimanche, 18 février 2007
Puisque l'adultère est bonne pour la consommation, l'adultère est bonne pour la société.
Bien au-delà de la "tolérance", c'est le mot même qui est en passe de disparaître ; et les cocus avec, Copronyme : grande perte pour la littérature !
Écrit par : Lapinos | lundi, 19 février 2007
... et pour la richesse de la langue : "On tomba à parler en ceste Serée, d'une grande querelle, avec un long procez, entre gens de qualité, pour avoir appellé un homme marié, Jan, Sot, Cocu, Cornard, Becco-cornuto, et parent de Moyse. Puis fut disputé si c'estoit une injure de delay et atroce, d'appeller par ces beaux noms un homme marié..." (Guillaume Bouchet, "Les Serées", I, 8)
Écrit par : C.C. | lundi, 19 février 2007
C'est presque dans la Bible : "Honore ciel et adule terre"
Écrit par : Well | lundi, 19 février 2007
Le féminin utilisé par Lapinos montre à quel point, dans la culture française, c'est la femme et elle seule qui est adultère.
A l'inverse, "cocue" est peu usité...
Écrit par : Pierre Enckell | mardi, 20 février 2007
"En Espagne on chastroit les hommes adultères ; et en Pologne on les obligeoit de se chastrer eux-mêmes. En Allemagne on les abandonnoit aux femmes de la ville pour être foüettés par tous les quartiers. Chez les Saxons les femmes étoient condamnées à se pendre elles-mêmes, et on pendoit leur corrupteur au-dessus du bûcher où on les brusloit. En France on se contente maintenant d'authentiquer les femmes convaincues d'adultère." (Furetière)
Écrit par : C.C. | mardi, 20 février 2007
Furetière est un plaisantin, un précurseur de Voltaire qui aime colporter des ragots sur le Moyen-âge ; les Polonais forcés de se châtrer eux-mêmes, c'est pousser le bouchon un peu loin !
Il est très exagéré de dire qu'il n'y a que les Français à insister sur la culpabilité de la femme. La Bible n'a pas influencé que les "Français"… En outre il y a une question familiale et patrimoniale derrière l'adultère, c'est évident, pas seulement une question sentimentale.
Enfin, d'un strict point de vue littéraire, la colère du cocu est sans doute beaucoup plus pittoresque que celle de "la cocue", même si on doit pouvoir trouver quelques contre-exemples.
Écrit par : Lapinos | mardi, 20 février 2007
Autre traitement intéressant de l'adultère chez Thomas Corneille : "Au royaume de Tonkin, il y a un éléphant que l’on dresse à faire les fonctions de bourreau. Si une femme est convaincue d’adultère, on la livre à cet animal, qui la serre et la jette par terre avec tant de violence qu’il l’étouffe et la fait mourir dans un tourment incroyable. S’il voit qu’elle donne encore des marques de vie, il la foule aux pieds jusqu’à ce qu’il l’ait écrasée et mise en pièces."
Écrit par : C.C. | samedi, 24 février 2007
Du côté du théâtre, il y a François Hollande qui joue parfaitement son rôle - forcément sympathique - de cocu.
Dans le sketche Nicolas & Cécilia, on remarque que Nicolas a tenu absolument à tenir le rôle du cocu et à couper le rôle de cocu de sa femme.
Le Pen a été cocufié en quadrichromie mais ça n'a pas eu l'effet escompté de diminuer sa popularité.
Giscard, dans un roman malheureux, a voulu allier tradition et modernité en cocufiant sa femme dans les bois.
Quant à Chirac, lui n'aime pas la littérature et préfère cacher ses secrets le plus longtemps possible.
Écrit par : Lapinos | dimanche, 25 février 2007
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