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vendredi, 22 septembre 2006

Eύμενίδες

Il est beaucoup question, ces jours-ci, sur les blogs à prétentions culturelles aussi bien que dans les "pages livres" des journaux et magazines, des Bienveillantes —  "l’événement littéraire de la rentrée", pour s’en tenir à une formule inévitable en pareille circonstance. On est tout de même un peu surpris — et frustré — de constater que la critique du livre se réduit, le plus souvent, à une accumulation de superlatifs et de données quantitatives : nombre de pages, chiffres des premiers tirages, montant supposé du contrat signé avec l’éditeur, etc. En somme : Littell, combien de divisions ? Les analyses un peu plus sérieuses glissent vers les considérations historiques, éthiques, les réflexions sur l’étiologie du mal… Lanzmann s'en mêle. Mais de critiques véritablement littéraires, point — ou fort peu. On évoque bien, ici ou là, Sade, Blanchot, Bataille… On se montre beaucoup plus discret, par exemple, sur l’ambiguïté de la référence à flaubert qui scande ironiquement (au sens où Kundera parle de l’ironie consubstantielle du roman), qui scande scandaleusement (voir l'étymologie) la coda hallucinée de cette fugue macabre et grotesque.

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