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jeudi, 05 janvier 2006

Diem perdidi

Encore une de ces journées "bien gâchées", au bout desquelles on a le sentiment de n'avoir rien fait, parce que, justement, on a dû s'acquitter d'une foule de tâches dérisoires et fastidieuses. Parce que, dès le matin, un visiteur importun vous a entretenu pendant une heure de fariboles sans intérêt en buvant votre chardonnay ; parce que vous avez découvert une fuite d'eau dans la buanderie et qu'il a fallu appeler le plombier ; parce que ledit plombier est passé à l'heure de la sieste, et qu'il n'a pas refusé le café qu'on lui offrait par pure politesse ; parce qu'on s'aperçoit, au moment de se mettre à table, qu'il ne reste plus de pain, ou qu'on vous téléphone pendant le dîner...
J'aurai tout de même trouvé le temps de lire quelques nouvelles de John Harvey — Now's the time — et de réécouter la musique funèbre maçonnique de Mozart, cette "Maurerische Trauermusik" (K 477) que Jacques A. Bertrand évoque avec émotion dans Le Pas du loup (Julliard, 1995). Un écrivain rare, un beau texte, que j'ai eu envie de feuilleter de nouveau. Finalement, je ne l'ai peut-être pas perdue complètement, cette journée...
Tiens, il est plus de minuit : nous sommes déjà demain ! 

Commentaires

Je suis quand même assez surpris que quelqu'un qui boit du chardonnay dès le matin n'ait que des fariboles à dire.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 05 janvier 2006

Judicieuse remarque ! Mais peut-être qu'avec le temps ces libations matutinales finissent par "brouiller les registres du cerveau" ! Personnellement, je ne bois qu'à mes heures, et rarement avant midi !

Écrit par : C.C. | jeudi, 05 janvier 2006

Vous êtes encore plus fou que je ne le pensais. Toutes les études scientifiques un peu sérieuses prouvent qu'un homme doit boire trois ballons de vin par jour pour protéger ses artères. Y songer dès le matin est le meilleur moyen de ne pas oublier.

Écrit par : Lapinos | jeudi, 05 janvier 2006

un peu de précision "scientifique" please !
de quelle contenance , les dits "ballons" ?

(moi j'opte illico pour le format ballon de basket)

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 05 janvier 2006

"À moi, les murs ! La terre m'abandonne."

Dicton de l'Île aux Moines.
Combien de "ballons" matutinaux ?

Écrit par : grapheus tis | jeudi, 05 janvier 2006

La gestion de la rareté de l'eau commence à entrer dans les moeurs. La mise en garde lancée par la ministre de l'écologie, Nelly Olin, jeudi 5 janvier, en témoigne. Cette année, "la sécheresse sera plus dure (que celle de 2005), elle doit être traitée plus en amont", a affirmé la ministre.

peut on lire aujourd'hui dans Le Monde

s'en tenir aux ballons de chardonnay relève désormais du plus haut civisme

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 06 janvier 2006

Décidément, ces ballons de chardonnay (Maison Gérard, GAEC des Arpents, Poinçon-lès-Larrey, Côte-d'Or) suscitent bien des commentaires !
"Ventre sainct Quenet, parlons de boire !"
Pour ce qui concerne les effets bénéfiques du vin, ils sont aujourd'hui reconnus (voir : http://www.vin-sante.org/), sauf peut-être par quelques abstèmes plus ou moins fanatiques — des fondamentalistes de la sobriété, en quelque sorte. Cependant, sur le point particulier du vin matinal, rappelons-nous que c'est "maistre Tubal" (et non Rabelais lui-même !) qui prétend que ce n'est "la santé totale de nostre humanité boyre à tas, à tas, à tas, comme canes, mais ouy bien de boyre matin". Je me garderai donc bien, Lapinos, de vous suivre sur ce terrain !
Sur la contenance du "ballon", j'avoue ignorer si le terme correspond, pour les cafetiers à une mesure précise... J'ai constaté, pour ma part, qu'il était souvent bien petit, notamment à Lyon, au moment du beaujolais nouveau ! Sur la question du verre à vin, je renvoie les puristes au grand dictionnaire de cuisine de Dumas, qui recommande, "pour servir [les vins] avec une certaine pompe", huit types de verres différents, dont "la coupe en cristal brillant pour faire ressortir la belle couleur d'or du johannisberg".
G.T., je crois bien avoir entendu ce dicton de l'île aux Moines dans la région de Thiers, en Auvergne ! Peut-être le legs sapiential de quelque marin perdu, à moins que les dictons de l'île aux Moines n'aient le caractère universel des proverbes bantous façon Vialatte !
H.K., merci d'attirer notre attention sur un problème qui doit inciter à la vigilance nos consciences citoyennes et alerter notre sens des responsabilités. "C’est une folle que l’eau ; elle se laisse tomber du haut en bas, elle court les ruës, et fait devenir fols ceux qui l’ayment."

Écrit par : C.C. | vendredi, 06 janvier 2006

"C’est une folle que l’eau ; elle se laisse tomber du haut en bas, elle court les ruës, et fait devenir fols ceux qui l’ayment"

OYEZ OYEZ braves gens
la parole de Maistre CC
que nul ne contestera
fors les malpensants

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 06 janvier 2006

La dernière citation est empruntée, une fois de plus, à Béroalde de Verville, "Moyen de parvenir", chap. 5 ("Songe").

Écrit par : C.C. | samedi, 07 janvier 2006

Les commentaires sont fermés.