jeudi, 15 décembre 2005
Que lirons-nous par ces desers ?
Plus rien à lire. Une expédition jusqu'à la sous-préfecture la plus proche s'impose...
Évidemment, quand je dis "plus rien à lire", je ne prends pas en compte les livres qu'on ne peut que feuilleter, pour la centième fois, à la billebaude : fragments, aphorismes, journaux, poèmes... Sur ma table de non-travail : Le Gai Savoir, Journal des signes, de Cristóbal Serra, les Mémoires du cardinal de Retz, Exister de Follain ou la Correspondance de Debussy. Livres où l'on picore avec bonheur, sans véritablement s'y oublier...
Évidemment, quand je dis "plus rien à lire", je ne prends pas en compte les livres qu'on ne peut que feuilleter, pour la centième fois, à la billebaude : fragments, aphorismes, journaux, poèmes... Sur ma table de non-travail : Le Gai Savoir, Journal des signes, de Cristóbal Serra, les Mémoires du cardinal de Retz, Exister de Follain ou la Correspondance de Debussy. Livres où l'on picore avec bonheur, sans véritablement s'y oublier...
Il y a bien aussi ces livres qu'on s'est promis de lire, qu'il faut avoir lus, et dont on n'a jamais pu dépasser la dixième page. Je n'ose l'avouer : malgré toute ma bonne volonté, il m'a toujours été impossible de terminer certains ouvrages unanimement proclamés chefs-d'œuvre : Au-dessous du volcan ou ces Versets sataniques, qui firent naguère tant de bruit — et dont Kundera dit tant de bien ; ou encore Mervin Peake, ou Günter Grass... Ils sont là, quelque part, sur quelque rayon élevé, à s'empoussiérer au fil des ans...
J'aurais envie, simplement, d'un vrai roman, lisible et jubilatoire — une histoire dans laquelle on s'embarque pour quelques centaines de pages, sans trop se demander si c'est littérairement correct. Quelque chose comme Findley : Le Chasseur de têtes ou Pilgrim... Hélas ! je crois avoir lu de lui tout ce qui a été traduit et publié en France, et le pauvre Findley, maintenant n'écrira plus jamais...
17:39 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
A propos des versets satanique le passage sur les fantômes de l' Everest m'a interpellée : " le fantômes qui sont morts en redescendant sont plus tristes que ceux qui sont morts en montant, c'est sensé un fantôme. Si vous ne connaissez pas déjà, je vous conseille ceci, cher Constantin : http://planeteachat.2xmoinscher.com/LIVRES/detail.asp?id=434114
Écrit par : Daniéla | jeudi, 15 décembre 2005
Chers vénérables lettrés,
J'aimerais connaître votre avis sur le sieur Olivier Adam.
Amicalement,
LD
Écrit par : Le Duc | jeudi, 15 décembre 2005
Pas lu, désolé. On en dit apparemment grand bien. On a même, à son propos, évoqué Carver — ce qui n'est pas une mince référence ! Mais j'ai tendance à me méfier des critiques dithyrambiques... Faut voir.
Écrit par : C.C. | jeudi, 15 décembre 2005
Lunar Park de BEE ? Et son ton faussement désinvolte malgré une réelle montée de l'angoisse ?
Écrit par : Ray | vendredi, 16 décembre 2005
À propos de Lowry, je m'entête à conseiller la seconde traduction qu'a réalisée Jacques Darras en 1987, publiée chez Grasset sous le titre contestable de "Sous le volcan" – qui ne justifie pas, toutefois, qu'on s'abstienne de la découvrir à ce seul motif. La traduction de Stephen Spriel et Clarisse Francillon est illisible en première instance, ce qui ne signifie pas non plus qu'elle fût mauvaise. J'ai enfin pu lire d'une traite le chef-d'œuvre de Lowry (car c'en est un) grâce à Darras, après avoir lu comme un addictif réduit à l'alcool à brûler la version Spriel-Francillon jusqu'à la dernière goutte. Sans rien comprendre ni retenir de ce texte. L'expérience que je me promets de mener un jour (?) conssistera à relire, dans la foulée, Darras puis Spriel-Francillon. J'ai l'intuition que l'écho du texte de Lowry dans notre langue doit se faire entendre au prix ce dispositif contraignant.
Cela dit, sur le thème de l'alcoolisme, je tiens "Un Lit de ténèbres" (à quand la gestion des italiques dans les commentaires, messieurs de heutetfort ?) de William Styron pour un maître livre, plus subtil dans l'approche de la personnalité du dipsomane que celle de Lowry.
Écrit par : Dominique Autié | vendredi, 16 décembre 2005
Je propose Scoop, d'E. Waugh, avec cet avertissement : mes goûts ne sont pas les mêmes que les vôtres car Kundera ou Findley me rasent.
Écrit par : Lapinos | vendredi, 16 décembre 2005
À tous, lapidairement : merci pour vos suggestions, conseils et/ou commentaires éclairés — et tout particulièrement à D.A. pour les précisions sur le texte de Lowry. Je ferai une nouvelle tentative avec la traduction de J. Darras !
Écrit par : C.C. | vendredi, 16 décembre 2005
Aïe !
Écrit par : Lapinos | dimanche, 18 décembre 2005
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