lundi, 12 décembre 2005
Verbatim
Le rappeur Joey Starr a déclaré "à deux reprises", sur le quotidien permanent Nouvelobs.com, que le "philosophe" Alain Finkielkraut était "une grosse merde". Pas sûr que ce genre d'apophtegme ressortisse à ce que Pinketts définit comme "le sens de la formule"...
On apprend également que ledit Joey Starr — ainsi que quelques brillants intellectuels de son acabit — en appelle au sens civique des "jeunes" et les invite à s'inscrire sur les listes électorales. Voilà notre "rebelle" décérébré, l'ami des femmes et des animaux, complice du "charlatanisme politique de l'État", dont — disait Bakounine — "le suffrage universel est l'exhibition à la fois la plus large et la plus raffinée" (in L'Empire knouto-germanique et la révolution sociale, 1871).
Joey Starr est un bestiau stupide, une espèce de catoblépas d'une sottise minérale. Pour parler son idiolecte rudimentaire : "un gros con". À peu près comme, en son temps, Coluche — paix à ses cendres !
22:20 Publié dans Mes inscriptions | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Bigre, voilà un article gentiment écrit avec ce qu'il faut de sapience et de doctes références. Je vous félicite, jeune homme !
Je ne sache pas qu'il fût possible de lire sur la toile des idées convenablement exprimées, sans solécisme, abréviation de mauvais aloi et autre répugnant anglicisme.
Cela étant, jeune homme, je me permettrais de soumettre à votre examen l'idée qui suit. Non, je ne m'engagerais pas dans un plaidoyer en faveur du rap, musique que je goûte au demeurant. Non, car ce serait hors sujet.
En revanche je vais remettre - ou tenter de le faire - les choses à leur place. Que Joey Starr (qui se nomme Didier dans la vie civile) attise votre ire est surprenant. En effet, quand cet homme prend la parole, qui représente-t-il ? Personne d'autre que le saltimbanque qu'il est. Sauf que la civilisation dans laquelle nous vivons colporte aujourd'hui les paroles des bouffons là où celle de jadis les aurait laissées confinées dans l'espace où elles auraient été prononcées. En d'autres termes, est-ce de Joey Starr ou du médium qui vous a transmis ces paroles qu'il faut faire le procès ? Vous aurez aisément déduit mon mien avis sur cette question. (C'est quasiment de la casuistique, ah ah ah)
Vous pouvez me retrouver sur le blogue d'un mien ami :
http://leseigneurestmonberger.hautetfort.com
Amicalement,
LD
Écrit par : Le Duc | mardi, 13 décembre 2005
Même s'il me flatte, le "jeune homme" — et je le regrette ! n'est plus guère de saison. Toutefois, je ne peux que souscrire à votre mise au point, fort pertinente. Cette note, simple mouvement d'humeur devant un avatar inédit de la bien-pensance, n'avait pas la prétention d'analyser le phénomène.
Écrit par : C.C. | mardi, 13 décembre 2005
Ma missive vituelle (appelons-la ainsi, voulez-vous ?) n'avait d'autre vocation que de dire de manière fort alambiquée, il est vrai : "Je suis bien ici et c'est pour ça que je réponds, que je commente vos messages". Veuillez m'en excuser.
Écrit par : Le Duc | mardi, 13 décembre 2005
Constantin, vous trouverez cette missive virtuelle à votre réveil, voila que vous attrapez un grand-duc dans votre toile maintenant ? Comparer Joe Star à Coluche ça viendrait pas à l'idée d'une femme voyez vous, rien à voir question toxicité à mon avis.
Écrit par : Porte de Clignancourt | mercredi, 14 décembre 2005
Bien sûr, Coluche pouvait avoir des côtés sympathiques ; sa grossièreté pouvait être réjouissante. Sa vulgarité, en revanche, beaucoup moins. Mais surtout, avec le recul, je trouve assez détestable ce que serais tenté d'appeler, si la formule avait un sens, son "poujadisme de gauche", cette rancune larvée de l'indécrottable cancre pour tout ce qui sent son intellectuel...
Écrit par : C.C. | mercredi, 14 décembre 2005
une espèce de catoblépas d'une sottise minérale
waOOUH ! on sent que vous êtes en rogne !
mais que veut dire "catoblépas" ? (ça sonne comme un juron d'Haddock)
Quant au fond : une remarque s'impose , Joey Starr contrairement à vos allégations n'est pas gros .
Écrit par : hozankebo | mercredi, 14 décembre 2005
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