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mardi, 08 novembre 2005

"Un jour d'automne, l'ermite Yuen m'envoie trente bottes d'échalotes..."

"... une pleine corbeille d'échalotes, encore humides de rosée
est arrivée, sans même que j'écrive pour en demander !"

(Du Fu, Il y a un homme errant)

Ce n'est pas un panier d'échalotes que m'envoie mon ami P.G., mais un vénérable exemplaire des œuvres de Rabelais, dans l'édition de Paul Lacroix — le "bibliophile Jacob" — publiée chez Charpentier en 1850. La préface du "bibliophile", nourrie d'une érudition boulimique et peu scrupuleuse, compile allégrement anecdotes apocryphes et clés douteuses. On ne la mettra pas entre les mains des rabelaisants novices, qui risqueraient de tout prendre pour argent comptant, mais elle reste d'une lecture fort réjouissante pour les amateurs et les curieux.
Voilà un cadeau qui me réchauffe le cœur, mieux que les échalotes d'arrière-saison ne stimulaient l'estomac blasé du vieux poète...

Commentaires

blasé ? le vieux Tu Fu ? parfois certes (mais il avait , reconnaissez le de bonnes raisons de l'être) , mais souvent tout de même quelle belle vivacité :

"le maitre Kong et le bandit Shi sont tous deux aujourd'hui en poussiere
à entendre cela , ne prenons pas une allure accablée,
quand des vivants se rencontrent , mieux vaut boire une coupe"

a-t-il écrit

Maitre François aurait signé des deux mains !

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 10 novembre 2005

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