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samedi, 05 novembre 2005

Le gouverneur de Kerguelen

Relu rapidement ce matin le bref article de Larbaud (Pléiade, p. 1053-1061), dans lequel (la légèreté n'excluant pas la gravité, dixit Blanchot) il s'interroge avec quelque malice sur l'intérêt des enquêtes visant à établir une sorte de "bibliothèque idéale" — projet vain, pour ne pas dire inepte. À ce jeu nous sommes pipés — partagés entre notre goût, voire notre fantaisie, notre sens des valeurs ou des hiérarchies strictement littéraires —, en même temps que placés devant une gageure : comment ne retenir que trois, dix ou même vingt livres. "Car enfin si Virgile est un livre essentiel, Lucrèce l'est aussi, et comment peut-on renoncer pour toujours à Catulle, à Ovide, à Horace, à Properce, à Juvénal, à Lucain, à Prudence ?" Difficile de se résoudre à écarter les chefs-d'œuvre de la littérature universelle, tout autant que de renoncer aux "livres qui nous apprennent à danser"... Sachant que le choix sera forcément arbitraire, le meilleur parti serait peut être d'établir une liste de "livres pairs" dans le style de celle du docteur Faustroll (livre I, chap. IV, "Des livres pairs du docteur"), constituée à partir de critères hautement variables et subjectifs, et surtout de références ponctuelles.

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