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samedi, 05 novembre 2005

Commentaires et conversations

À la radio :

Sur France-Culture, rediffusion d'Affinités électives : entretien de Francesca Isidori avec l'écrivain argentin Cesar Aira. Bonheur trop rare d'une conversation brillante, "sans rien qui pèse ou qui pose", nourrie d'une culture sans préventions, diverse, rien moins qu'ostentatoire... Aira ironise sur ses traductions, la spécialité qu'il s'est faite de la "mauvaise littérature", démythifie le rôle de l'écrivain — que la littérature n'a d'autre fonction que de mettre en scène. Il cite Robbe-Grillet, disant, à propos de Raymond Roussel, que "l'écrivain est l'homme qui n'a rien à dire et ne sait pas comment le dire"... Coïncidence : voilà qui rejoint les commentaires échangés ici il y a peu, suite à la consécration de Weyergans ! Intéressante aussi l'illustration musicale choisie par l'invité. Après Scarlatti, Cure — "Boys don't cry" ; à son interlocutrice qui lui demande, vaguement méprisante, "ce que ça vient faire là" (sic), Aira répond en invoquant sans s'émouvoir "la récupération de la jeunesse" et la thématique de l'écrivain argentin (re-sic)... Gombrovicz ! La classe...

Commentaires

Il faut préciser que Robbe-Grillet est un écrivain très paradoxal, vendant bien de mauvais romans, prônant le concept de la chaise pour finir confortablement installé dans un fauteuil démodé.

Écrit par : Lapinos | samedi, 05 novembre 2005

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