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samedi, 05 novembre 2005

Le gouverneur de Kerguelen 2

Dans un récent numéro du Nouvel Observateur (27 octobre-2 novembre 2005), Günter Grass déclarait qu'il emporterait volontiers sur une île déserte "un ouvrage avec l'œuvre graphique de Dürer. Un autre comportant celle de Goya, dont le cycle Désastres de la guerre. Puis la Bible dans la magnifique traduction de Martin Luther..." Et d'ajouter, pour expliquer ce dernier choix : "... un grand livre de contes dont je ne me lasse pas." Il n'était sans doute pas nécessaire de proférer ce genre de trivialité, passablement démagogique. Tout autre banalité à propos des références-bibliques-qui-imprègnent-notre fonds-culturel, etc. eût été préférable à cette espèce d'excuse maladroite.
Cela me rappelle mon instituteur, assez honnête homme mais anticlérical primaire, qui nous lisait quelques passages de la Bible en ricanant ostensiblement de ce qu'il tenait à l'évidence pour des sornettes.
Personnellement, j'emporterais dans mon île l'édition de Louis-Claude Fillion : La Sainte Bible (texte latin et traduction française), commentée d'après la Vulgate et les textes originaux, à l'usage des séminaires et des membres du clergé, Paris, Letouzey et Ané, 1888-1904, 8 volumes. À condition qu'on mette à ma disposition une malle assez grande pour accueillir également les sept volumes du Littré (édition réalisée par J.-J. Pauvert, Gallimard-Hachette, 1961) et les trente-sept tomes de l'Histoire Naturelle de Pline (Les Belles Lettres, 1950-1972)... Resterait-il un peu de place pour les livres "simplement plaisans" ?

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