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vendredi, 23 septembre 2005

Petite anthologie portative 6

EPITAFIO

Nacque ;
Fu sempre solo
Tra tanta gente ;
In molte parole
Tacque ;
Indi mori, s'accomiatò dal Sole.

Tommaso Landolfi (Il tradimento, 1975)

ÉPITAPHE

Il naquit ;
Il fut toujours seul
Parmi tant de monde ;
Avec tant de mots
Il se tut ;
Puis il mourut, il prit congé du soleil.

(trad. Monique Baccelli)

Commentaires

Landolfi, quel remarquable écrivain. Un diariste étonnant, surtout.

Écrit par : Guillaume Cingal | vendredi, 23 septembre 2005

Légèrement déprimant, tout de même. "La biere du pecheur" me laisse le même sentiment de malaise, presque physique, que certaines pages de Luc Dietrich ou Raymond Guérin : "Quiconque a vu Forte hors saison connaît l'immense tristesse de cette plage interminable et plate, dominée, comme un rêve lointain, par l'antique et vivante présence des plus beaux sommets que Dieu ait créés ; lieu plus apte hélas à déprimer, à susciter des regrets qu'à réconforter ; on découvre surtout la désolation des constructions humaines privées d'animation : la route du bord de mer, démesurée, recouverte d'un goudron funèbre, et les petites villas douceâtres qui la bordent..." La mélancolie désabusée de Landolfi est hautement contagieuse.

Écrit par : C.C. | samedi, 24 septembre 2005

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